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Commentaire de Saï

sur Pour faire un baise-main, il faut courber l'échine...


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Saï 23 avril 2008 11:57

Comme vous l’avez justement précisé, les gouvernements occidentaux devraient avoir un discours commun. Ce qui en termes de relations internationales permettrait en effet une pression plus… efficace sur le gouvernement chinois. Mais ça n’est pas le cas, et la France se retrouve en nain politique isolé face à l’ogre chinois. Un peu léger comme position, pour entamer un bras de fer politique dans lequel la France n’a, d’un point de vue pragmatique, pas grand-chose d’autre à gagner qu’un renforcement de son hypothétique position morale supérieure. Les courageuses envolées diplomatiques sur le plan international ne font pas baisser les impôts ni ne favorisent le pouvoir d’achat, acheteur numéro 1 ou pas. Il serait prétentieux, par ailleurs, de penser que la Chine a plus à perdre que nous, économiquement, dans une stratégie de boycott mutuel, et ça, les diplomates du Quai d’Orsay le savent bien.

 

L’Europe, par exemple, aurait du prendre ses responsabilités en la matière, et encore, il est bien tard pour le faire, les difficultés diplomatiques actuelles étaient courues d’avance dès lors que le CIO avait choisi Pékin. Le gouvernement eût-il choisi l’épreuve de force avec la Chine qu’on verrait dans deux ans les analystes économiques en stigmatiser les conséquences sur le plan de l’économie intérieure, une fois l’effet JO passé. Ce genre de manœuvre diplomatique ne relève pas de la seule lubie de notre hyper-président, nos institutions étatiques sont aussi remplies de gens payés pour évaluer les effets de ce genre de décision, à moyen et long terme, sur le plan intérieur.

 

Alors, si pessimiste que ce soit, ce n’est certainement pas la dernière fois que les droits de l’homme s’effacent de force devant les intérêts économiques, hélas.

 


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