@ Ben,
Ils auraient même le temps de faire DES HEURES DE COURS en plus sur ce temps de présence, vous ne croyez pas ?
N’êtes-vous pas l’auteur de cette brillante suggestion ? Ne seriez-vous pas capable de relire votre propre prose et préférez-vous accuser les autres de "difficultés" ou de "lenteur de compréhension" ?
"je parlais d’assurer les 18 heures d’enseignement (ou les 15 heures pour certains), puis de profiter des 20 heures de plus pour les activités annexes, comme les corrections ou les préparations de cours. Les profs se rendraient vite compte qu’ils ont largement le temps, dans les 28 heures toute l’année, moins 6 semaines de congés, de faire une heure de cours en plus par semaine, avec les préparations et les corrections qui vont avec."
Des profs qui ne font que 18 heures ou 15 heures, ça n’existe plus, ni au collège ni au lycée. Tous sont obligés d’accepter des heures supplémentaires et ils y seront de plus en plus contraints de le faire, du fait des suppressions de postes.
Par ailleurs, l’Education Nationale souffre d’une maladie devenue chronique : la réunionite aiguë. On se réunit pour un oui ou pour un non, pour décider de la couleur du papier des wc des garçons, on se réunit autour d’un projet. Bref on ne manque jamais une occasion de se réunir, le soir de préférence. Ces réunions ne servent pas à grand chose, sauf à se réunir pour décider de la date de la prochaine réunion.
Ajoutons-y les conseils de classe, et les rendez-vous avec les parents pour ceux qui sont profs principaux.
Votre suggestion de faire venir les profs dans leur établissement pendant 28 heures toute l’année est donc inutile, surtout pour préparer des cours ou corriger des copies. Partons d’un exemple concret, bien que faux : un enseignant a 15 heures de cours. Il lui faut en moyenne deux fois plus de temps pour préparer son cours. Nous sommes déjà à 30 heures et non à 28. Et les fichues copies ne sont pas corrigées, les bulletins scolaires pas remplis ! Il reste donc encore du travail à emporter à la maison.
Ce qu’on demande actuellement aux enseignants, de plus en plus, c’est d’être "disponibles", c’est-à dire taillables et corvéables à merci pour remplacer le collègue malade, faire du rattrapage bénévolement, assurer des cours non dispensés, que ce soit dans leur discipline ou non, du travail administratif ou éventuellement ramasser les papiers de bonbons dans la cour.