@ Bernard Dugué : Laissez-moi vous dire deux mots. Mais d’abord, je précise que : a) je ne suis pas convaincu de la pureté d’Obama, et b) je suis plutôt convaincu qu’il ne sera PAS élu président des USA..
Cela dit, les deux mots, ce sont "désespoir" et "irrationalité".
Désepoir : Je crois que ni vous ni personne qui ne soit en contact étroit et permament avec les USA n’est conscient de la situarion en Amérique. Economiquement, socialement. moralement, l’Amérique est moribonde. Terminale. L’Amérique est désesérée, L’Amérique en est au point où l’on se tire le tarot et où l’on va à Lourdes. Obama ? Pourquoi pas...
Irrationalité : Il y a tant de variables et tout bouge si vite, qu’on ne sait plus. Toutes les façons rationelles de brasser la cage ont été modélisées et ne mènent qu’à des catastrophes. On en est à donner des coups de pied au jukebox en espérant qu’il va jouer du Mozart. On va essayer n’importe quoi. L’Irak était n’importe quoi ; on peut faire pire.
Je ne sais pas ce qui s’est tramé dans le inner sanctum américain, mais ce qui me semble de loin le plus probable, c’est que toute cette campagne électorale surréaliste a été planifiée de A à Z pour distraire la population de ses vrais problèmes pendant deux ans : parler du futur est la meilleure des drogues.
Obama a donc eu son rôle, Hillary son rôle, Mc Cain le sien et on a joué le passionnnant suspense de prétendre qu’un Noir, une Femme ou un Vieillard pouvait ête Président... Spectacle, bien sûr. On n’a pas douté, en haut lieu, qu’au momentt opportun on prendrait pour président un Causacien quinquagénaire, débonnaire - Gore, Bloomberg... - et que la politique américaine continuerait les yeux bien fermés.
Mais on fait maintenant le bilan des crises et il n’est plus du tout sûr que les USA puissent survivre encore 4 ans sans une révolution majeure. On en vient donc à souhaiter que l’on sorte du scénario, que l’Élu non conventionnel reçoive la grâce et qu’il fasse quelque chose de si inattendu et de si irrationnel qu’un miracle arrive. Inconsciemment, c’est ce que l’Amérique attend d’Obama.
Parce que nous savons tous que Hillary est une petite femme de tête, qui ne fera pas de folies et donc pas de miracles. Or nous sommes à ce niveau où "seul l’impossible a une chace d’être vrai". Tout le momde sent confusément qu’il est temps que le bons sens prenne des vacances. Non seulement l’Amérique, mais le monde entier prie donc pour Obama. Il n’y a pas vraiment d’autre espoir.
Pierre JC Allard