• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Gazi BORAT

sur Ma faute ? Avoir heurté de plein fouet la doxa occidentale


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Gazi BORAT 25 avril 2008 07:32

@ armand (tardivement)

Armand, bonjour,

Merci de votre honnêteté...

Comme vous le savez, nous n’avons pas la même position sur ce problème mais je me retrouve en accord avec nombre d’arguments que vous évoquez. Ainsi, la diffusion universelle des nationalismes, leurs similarités, le jeu dangereux qui a été joué par les Etats Unis et Israekl dans la montée de l’islamisme, etc...

De plus, vos positions courageuses sur des fils à tendance islamophobe font de vous un interlocuteur de valeur..

Malheureusement, malgré votre sens du dialogue que d’autres partagent avec vous, d’un côté du mur comme de l’autre, on ne peut que constater que la situation est aujourd’hui totalement bloquée.

Les nationalismes israelien et palestinien ont suivi tous deux la même évolution.. Au départ, une idée nationale qui s’efface derrière une idée politique : c’est l’âge d’or des Kibboutzim socialistes, des Travaillistes, de l’Histadrout... De l’autre côté, peu après les évènements de 1948, la montée d’un "palestino progressisme" à tendance marxiste..

Ces deux tendances pouvaient, à la rigueur, s’entendre, car unies dans une weltanschuung basée sur la lutte des classes. Les deux peuples comprenant tous deux des travailleurs qui, comme chacun sait "n’ont pas de patrie", une collaboration était possible. Le travaillisme israelien s’effaça très vite (1967) avant de devenir progressivement inaudible devant la montée des partis religieux..

Le palestino-progressisme, lui, s’effaça lorsque le bloc soviétique, son principal bailleur de fonds, sorti de la scène et que les pétro-dollars commencèrent à affluer..

A la radicalisation de l’un répond la radicalisation de l’autre, ,en une sinistre interaction où il est vain de chercher qui a commencé le premier la provocation fatale, tout ceci constituant une stratégie de la tension que ne peuvent qu’applaudir les extrèmistes des deux camps..

Je me souviens de la phrase d’Arthur Koestler, qui fut pourtant supporter du sionisme :

"Que voulons-nous au juste ? Un foyer national juif ou un vilain petit état spartiate ?"

Sans doute les citoyens israeliens en auront-ils assez, un jour prochain, d’une telle société guerrière et les Palestiniens de cette mystique actuelle du martyre...

gAZi bORAt


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès