@ Nicolas Cadene
La démocratie et les droits de l’homme sont le fruit d’écrivains romantiques que l’on qualifie abusivement de philosophes. La France s’est emparée de leur message pour asseoir une domination culturelle sur le monde alors qu’elle n’a jamais été en ce domaine un modèle de vertu.
De plus, on confond volontiers démocratie et libertés publiques, ce que vous faites abondamment dans cet article. Les « libertés publiques » sont une matière en Droit, distincte du Droit Constitutionnel.
Il y a effectivement un dangereux recul des libertés publiques, et une atteinte à la démocratie en ne respectant pas le « non » français au TCE. Mais les libertés publiques ont toujours été conditionnelles, quels que soient les pays et l’époque. Tout Etat se méfie du peuple. Preuve s’il en est, dans notre pays, on peut arrêter n’importe qui n’importe quand. Cela n’est pas une nouveauté due à notre actuel président.
La nouveauté réside dans ce que nos libertés publiques, autrefois conditionnées au bon vouloir exclusif de l’Etat, sont aujourd’hui conditionnées par des organisations privées, entreprises commerciales ou associations.
A notre carte d’identité se sont ajoutées des cartes de fidélité qui permettent de tracer nos achats, de nous étudier, de créer une sorte de monnaie virtuelle par le biais des rabais et chèques cadeau. Nous sommes listés dans plusieurs fichiers. Qui sait, par exemple, que certaines associations de parents d’élèves vendent les coordonnées de leurs adhérents ? Les entreprises, et associations (comme la scientologie) ont un service d’ordre, des équipes d’espions et n’hésitent pas à recourir au slapping (procès) pour faire taire les opposants. Tout cela grâce à la complicité de l’Etat et des consommateurs qui abandonnent librement une partie de leur liberté, ou plutôt qui n’ont plus le choix car leur porte-monnaie ne le leur permet pas, pas plus qu’une absence d’information éclairée.
A un problème historique – l’autorité excessive de l’Etat – s’est ajouté un problème récent, l’autorité excessive des grandes entreprises et associations. Nous subissons donc une double tutelle qui restreint notre espace de liberté.
Que faire pour changer cette réalité ?
La liberté politique ne pourra se conquérir que par la conquête de la liberté économique, ce qui suppose un plafonnement des revenus, tout en laissant ce plafond suffisamment élevé pour rendre attractive l’initiative individuelle, mais trop bas pour permettre à des individus de peser lourdement sur les décisions publiques, au motif du seul profit.
28/04 19:52 - fouadraiden
Armand, mon cher compatriote( jaurais tellement aimé que ce soit vrai) la fumée est (...)
28/04 09:49 - armand
Un peu fumeux, cher Fouad ; D’abord tu es un peu trop essentialiste : il y a des (...)
28/04 09:00 - dalat-1945
28/04 02:22 - fouadraiden
bien sûr Serpico, ns sommes dans un rapport de force que la justice , faites par des (...)
28/04 01:53 - fouadraiden
je pense, mais c’est inévitable depuis que quatre siècles de domination (...)
28/04 00:46 - bluerider
une seule réponse : regardez du côté du 11 septembre 2001. tirez les ficelles, jaugez des (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération