1) je ne vois pas comment nationaliser des entreprises internationales qui par nature échappent à la juridiction franco-française, Total compris et encore moins avec quels capitaux : parler d’énergie c’est parler des ressources énergétiques et de leur production/distribution à l’échelon international dont la distribution dépend entièrement chez et donc dont nous nous dépendons en tant que consommateurs.
2) Si vous pensez que l’état ne peut que capituler devant les oligopoles, alors vous pensez que la politique étatique-nationale n’a plus aucun pouvoir économique régulateur sur l’économie de l’énergie : ce qui est juste si l’on raisonne à l’échelon national ; mais à la différence de vous, j’en tire la conclusion logique que la régulation politique, si elle est possible, ne peut être qu’européenne et mondiale.
Le choix est donc clair :
- soit un repli sur une politique nationaliste franco-fraçaise que j’appelle sociale-nationaliste avec nationalisation (étatisation de l’énergie) laquelle est absurde (voir point 1) et ne pourrait conduire qu’au désastre que produirait le débranchement de l’économie
française par rapport à l’économie mondiale (protectionnisme ruineux + désertion des capitaux)
- soit la construction d’une régulation poltique internationale (européenne, en ce qui nous concerne). Ce qui exige que l’on refuse l’étatisation d’entreprises qui se conduisent comme de parfaites entreprises capitalistes hors de chez nous tout en se refusant à la concurrence à l’intérieur.
Outre que nous ne disposons pas des capitaux et des ressources énergétiques pour faire bande à part, aucune entente avec nos partenaires ne peut valoir selon cette règle que pratique agressivement l’EDF dans le monde : tout ce qui à moi m’appartient hors concurrence et ce qui est à vous est négociable (achetable par moi).