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Commentaire de Patrick FERNER

sur Le lent déclin démocratique de l'Occident


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Patrick FERNER 27 avril 2008 13:35

@ L’auteur

 

Tout d’abord, je voudrais mentionner une affaire de fichage ADN abusif dans laquelle la justice grenobloise s’est couverte de ridicule pour se faire désavouer par la Cour de Cassation, voir :

 

http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=article&id=6517

 

Si je souscris entièrement à vos analyses, et après votre citation de Thomas Jefferson, permettez-moi à mon tour de citer Alexis de Tocqueville et voici ce qu’il disait à propos de la démocratie :

"Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sut leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs. principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages, que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ?

C’est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l’emploi du libre arbitre ; qu’il renferme l’action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même. L’égalité a préparé les hommes à toutes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.

Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l’avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation a n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger."

(Alexis de Tocqueville : De la démocratie en Amérique II, quatrième partie, chapitre VI, 1840)

 

http://patrickferner.hautetfort.com/archive/2007/03/07/alexis-de-tocqueville-quelle-espece-de-despotisme-les-nation.html

 

Ce qui me fait dire que le plus inquiétant, au bout du compte, c’est la passivité de la population sur laquelle prospère ce véritable pouvoir occulte constitué par des multinationales sans visage (cf l’article " De quoi Monsanto est-il le nom ? " http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=39082).


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