« Il semble que le président du MoDem s’en soit rendu-compte et ait décidé d’organiser son parti de façon plus efficace »
Je ne sais pas jusqu’à quel point FB est conscient ou préoccupé des difficultés d’organisation de son parti, et de l’urgence à les résoudre. Il ne semble en tout cas pas décidé à mettre les mains dans le cambouis et encore moins à froisser Michel Mercier, ce qui du coup, revient à ne rien faire et à laisser faire. On voit ainsi nombre de dissidents, partis se faire élire tantôt à gauche, tantôt à droite (parfois au mépris de la liste effectivement investie par le MoDem, comme c’était le cas à Lyon), revenir la bouche en cœur, toute honte bue, se présenter aux militants et aux électeurs comme « élus MoDem » (alors qu’ils ont mené une guerre sanglante aux candidats MoDem lors des dernières élections) et s’attendre à reprendre des fonctions dirigeantes au sein du parti.
Plus expérimentés et plus aguerris que les « indépendantistes », qui sont pour l’essentiel des nouveaux adhérents, je ne doute pas qu’ils parviennent à reprendre la main sur la plupart des fédérations, sans déclencher le moins du monde l’ire de Bayrou. Faute de soutien ou de ligne politique claire, je serais surpris qu’il reste bientôt beaucoup des nouveaux adhérents dont il était si fier, et l’objectif annoncé de 100000 adhérents en 2008 me semble pour le moins irréaliste.
Quant aux anciens, ayant constaté tout le bénéfice électoral de pouvoir rechercher des alliances tant à gauche qu’à droite (soit la mise en compétition UMP-PS permet d’obtenir de meilleurs conditions d’alliance qu’au temps de l’UDF, soit elle permet de rejoindre d’emblée le vainqueur le plus probable), il ne sont certainement pas disposés à accepter une ligne indépendantiste plus ferme. Avec la démission des « indépendantistes », il ne restera de toute façon plus personne au MoDem pour la souhaiter.