Vous écrivez : « L’édition professionnelle, c’est de l’édition tout court, peu importe son mode de diffusion et de distribution. La distinction de l’édition en ligne que j’ai essayé de défendre dès avril 1995 n’a plus raison d’être depuis longtemps. » La différence entre l’édition en ligne et l’édition traditionnelle ne tient pas du caractère professionnel de l’une ou de l’autre. Il y a des éditeurs traditionnels amateurs et d’autres professionnels. Il en va de même dans le secteur de l’édition en ligne.
L’édition en ligne se distingue de l’édition traditionnelle en raison de la démocratisation de l’accès à l’édition. On sait tous que le taux de refus des éditeurs traditionnels dépasse les 90%. Ce n’est pas le cas avec l’édition en ligne, notamment, parce que les coûts et les risques sont beaucoup moins élevés sur Internet que sur le marché traditionnel du livre. Plus encore, certains coûts, tels la mise de fond pour les tirages nécessaires à une distribution en librairies et l’entreposage, disparaissent avec l’édition en ligne jumelée à l’impression à la demande. Il faut lire le dossier du Conseil de l’Europe pour bien saisir les différences entre l’édition en ligne et l’édition traditionnelle.
Vous êtes Québécois et vous précisez que votre fournisseur d’impression à la demande est l’américaine Lulu.com parce que c’est moins dispendieux. C’est le propre de la stratégie américaine pour s’imposer dans le monde. Le seul but est de drainer le maximum de profits sur la scène mondiale en vue d’enrichir les actionnaires américains. Évidemment, la stratégie s’applique au détriment des économies nationales, régionales et locales des autres nations.
Aussi, vous êtes dans l’erreur en affirmant que notre maison d’édition en ligne, la Fondation littéraire Fleur de Lys, effectue des tirages de 50 ou 100 exemplaires. Notre Fondation offre la véritable impression à la demande, c’est-à-dire l’impression d’un exemplaire à la fois à la demande expresse de chaque lecteur. Par le fait même vous êtes encore dans l’erreur en soutenant que « l’impression à la demande à l’état pur, à l’unité, ça n’a jamais existé au Québec ». Nous l’offrons depuis juin 2003. Et vous êtes une fois de plus dans l’erreur en affirmant que l’impression à la demande « est encore très difficile à dénicher en France ». La Fondation littéraire Fleur de Lys n’a eu aucun problème à dénicher un imprimeur à la demande en France. Il y en a plusieurs et ils sont excellents. Et je parle bel et bien ici de l’impression à l’unité.
Vous dites que vous auriez sauté sur l’occasion de l’impression à la demande avec votre défunte maison d’édition en ligne si ce type d’impression avait alors existé. L’impression à la demande est arrivée sur le marché de l’édition en ligne en 1998 à l’initiative de la compagnie Xerox. « Début 1999, un réseau informel d’impression à la demande a été établi avec la collaboration d’auteurs et d’éditeurs utilisant cette technique en France, en Italie et en Suède. » (Conseil de l’Europe, La nouvelle économie du livre) En 2003, lorsque la Fondation littéraire Fleur de Lys a ouvert sa maison d’édition en ligne, nous avons innové en offrant l’impression à la demande, un exemplaire à la fois.
Enfin, vous écrivez : « Chez Lulu, c’est d’emblée gratuit de bout en bout, pas de contrat à signer, encore moins de cession de droits, et l’auteur a toute la maîtrise d’oeuvre et d’ouvrage. » Lulu.com n’est pas gratuit de bout en bout, du moins, pas pour tout le monde et pour tous les services. L’auteur paye uniquement les exemplaires qu’il commande que s’il fournit le fichier PDF prêt à l’impression dans le format désiré. Dans le cas contraire, l’auteur doit payer pour chacune des étapes de production, de la mise en page à production d’un PDF du fichier de traitement de texte de son manuscrit.
Une mise en page professionnelle ne s’improvise pas. Par exemple, il faut numéroter la page titre de chaque chapitre, numérotation absente dans votre livre au chapitre « Écrire & Éditer ». Il faut aussi laisser un espace adéquat entre le titre de chaque chapitre et le premier paragraphe du texte, question d’esthétique et de repérage, ce qui n’est pas le cas dans votre livre. Autre exemple, la page de faux-titre suit la deuxième de couverture, ce qui n’est pas le cas dans votre livre. Je ne vous en fais pas le reproche. L’auteur qui s’autoédite lui-même peut varier la mise en page selon sa créativité. Mais il y a un risque d’une perception d’un ouvrage d’amateur car la mise en page, c’est la facture d’un livre aux yeux des lecteurs. Il s’agit ici simplement de souligner qu’une mise en page professionnelle n’est pas à la portée de tous les auteurs.
Aussi, chez Lulu.com, l’auteur qui souhaite voir son livre offert dans les grandes librairies en ligne doit signer un contrat où Lulu.com devient l’éditeur (ce n’est alors plus de l’autoédition) et payer plusieurs services rattachés.
Dire que « Chez Lulu, c’est d’emblée gratuit de bout en bout » est une grave erreur. J’ai publié une comparaison des coûts entre Lulu.com et la Fondation littéraire Fleur de Lys.
10/07 22:10 - JMO
Internet est un formidable outil qui permet aux auteurs de diffuser leurs oeuvres directement. (...)
20/06 09:18 - Tharkun
Vous dites, à propose de Lulu que "l’auteur doit payer pour chacune des étapes de (...)
05/05 18:38 - Serge-André Guay
Laissez-moi tranquille. Je dirige ma fondation comme je l’entends.
05/05 00:11 - Serge-André Guay
Madame David, Permettez-moi avant tout de vous préciser que je fais ici allusion au genre (...)
04/05 15:28 - Annie DAVID
Messieurs, En l’état actuel des choses, je me vois contrainte de venir rectifier une (...)
03/05 02:57 - Serge-André Guay
Parfois, sur certains sujets -sensibles-, les réactions des lecteurs peuvent être très (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération