A nouveau, il faut séparer les sujets pétrole et électricité.
Pour le pétrole, les activités sont très bien assurées par le privé. Il n’y a qu’un seul sujet qui fâche ; la propriété des concessions pétrolières. L’état peut très bien les reprendre à TEF. S’ils ne sont pas contents, on peut passer un coup de fil à Nguesso. Bon, je sais très bien qu’on ne le fera pas, mais alors soyons clairs : la corruption est NOTRE problème.
« Si vous pensez que l’état ne peut que capituler devant les oligopoles, alors vous pensez que la politique étatique-nationale n’a plus aucun pouvoir économique régulateur sur l’économie de l’énergie : ce qui est juste si l’on raisonne à l’échelon national ; mais à la différence de vous, j’en tire la conclusion logique que la régulation politique, si elle est possible, ne peut être qu’européenne et mondiale. »
Je ne vois pas de structure internationale pour causer de cela. Par contre, il y a une structure nationale adaptée : le tribunal correctionnel. Nous ne changerons pas le monde sans nous changer nous-mêmes. Ca m’embête bien d’entonner l’air du « tous pourris » car je sais qu’il en ressort rarement du bon. Mais si nous ne faisons rien pendant qu’il est peut-être encore temps, nous ne pourrons nous plaindre quand il sera trop tard.
.
Pour l’électricité, je trouvais qu’EdF fonctionnait correctement. Ses achats en Italie et en Argentine sont bien sûrs idiots, merci M. Jospin. Mais je préfèrerais voir une loi préciser qu’elle n’a pas le droit de refaire le coup plutôt qu’une privatisation. Ca m’aurait semblé plus logique. D’ailleurs, les amendements que j’avais signalés dans un article récent ont été votés, ce qui fait que la libéralisation est de facto suspendue pour deux ans. Pourtant, on continue à privatiser. Pour être plus précis, ces amendements ne s’appliqueront qu’à compter de juillet, ie. après les présidentielles. Courageux, mais pas téméraires. Ils me semblent totalement inapplicables.