Bonjour Italiasiempre,
c’est une question que j’ai du mal à trancher. De plus la réponse que je vais vous faire restera basé sur des constatations personnelles et surement pas assez fouillées pour dépasser le stade de la subjectivité.
Ce que vous évoquez sur la non-transmission de la langue est valable également pour bien des régions françaises. C’est effectivment une forme d’intégration au modèle républicain français qui ne conçoit pas le bilinguisme. Maintenant que le monolinguisme soit la condition sine-qua non au vivre ensemble qui est à la base de toute construction nationale ne me parait pas si évident et mérite d’être interrogé (ce n’est pas le seul modèle qui fonctionne dans le monde).
J’ai rencontré assez peu d’enfants de maghrébins qui maitrisent la langue maternelle de leurs parents, même si certains adolescents aiment à user de quelques termes arabes pour émailler leur discours (on peut envisager une forme de provocation à l’égard d’une société qu’ils jugent ne pas vouloir d’eux, à juste titre ou non).
Par contre, dans les communautés turques ou chinoises (qui passent pour mieux intégrées) j’ai pu constater plus souvent des conversations dans la langue d’origine entre parents et enfants. Je serai intéressé de trouver des études scientifiques sur ce sujet, donc je profite de mon commentaire pour faire appel à "l’intelligence ou au savoir collectif).
Dernièrement, lors d’une conversation avec mes anciens collègues sur les habitants de notre région d’origine italienne (ils sont nombreux et quasi tous d’origine bergamasque), ils me faisaient valoir que les Italiens d’origine n’étaient pas intégrés puisque les petits fils d’un immigré né en Italie arboraient le maillot de l’Italie lors de la dernière coupe du monde (ou d’Europe, enfin celle ou Zidane à mis son fameux "coup de boule" à Materazzi). Ca m’avait amusé tant c’est un reproche récurrent fait aux populations issues de l’immigration qu’on veut stigmatiser (même si par ailleurs, les propos qu’ils tenaient sur les Italiens ou les Italiens d’origine avaient le don de m’exaspérer).
Au final je pense qu’on exagère beaucoup la non-intégration des immigrés, que ça revient cycliquement au gré des crises sociétales (ils sont une explication commode à nos difficultés et permettent au "nationaux" et aux immigrés des générations précédentes de ne pas mettre en avant leur propre responsabilité) et que "l’intégration" n’est pas possible sans "réciprocité", comme si elle n’était que la soumission des derniers arrivés à leurs prédecesseurs.
Je vous propose un lien vers un travail de recherche sur "les représentations identitaires des générations issues de l’immigration" traité à travers l’exemple italien en Lorraine. Je le trouve très intéressant pour ma part et serait ravi d’échanger avec vous sur le sujet.
http://www.univ-metz.fr/recherche/labos/2l2s/travaux/Italiens-Lorraine_Galloro_05.pdf
Cordialement
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