A celui qui feint de ne pas savoir que l’école primaire produit 15% d’illétrés.
Aux termes des dispositions de la loi du 23 avril 2005, le Haut Conseil de l’Éducation “établit chaque année un bilan des résultats obtenus par le système éducatif ”.
Extrait du rapport : Bilan des résultats de l’Ecole - 2007 - L’école primaire
http://www.hce.education.fr/gallery_files/site/21/40.pdf
Sur les entrants à l’issue du primaire :
-60 % ont des résultats acceptables ou satisfaisants
- 25 % ont des acquis fragiles
Pour ces élèves, les acquis ne sont pas stabilisés en fin de CM2 et de nombreuses capacités sont encore en cours d’acquisition : tous les élèves n’arrivent pas à la fin de l’école primaire pourvus des capacités de lecture et de calcul qui leur permettront d’accéder à l’autonomie.
Ils ne sont pas encore des lecteurs assez entraînés pour assimiler le contenu de livres scolaires, ou même pour les utiliser. Les professeurs de sixième constatent qu’ils lisent trop lentement parce qu’ils déchiffrent mal, ou bien qu’ils déchiffrent correctement mais ne comprennent que très partiellement ce qu’ils lisent, faute des connaissances linguistiques (lexique, grammaire) et culturelles suffisantes. En calcul, ils ne maîtrisent pas les opérations de base. Ces élèves aux acquis fragiles sont condamnés à une scolarité difficile au collège et à une poursuite d’études incertaine au-delà.
- 15 % connaissent des difficultés sévères ou très sévères
Une étude réalisée par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Éducation nationale (DEPP) à la demande de l’Observatoire national de la lecture a analysé les comportements de lecteur des 15 % d’élèves les plus en difficulté à l’évaluation nationale de sixième, en 1997 :
- 3 % ont acquis la reconnaissance des mots, mais ils éprouvent des difficultés à comprendre le sens complet de ce qu’ils lisent et en particulier les énoncés ;
- 8 % sont handicapés par une extrême lenteur dans toutes les tâches et notamment dans la reconnaissance des mots ;
- 4 % ont de très grandes difficultés de lecture (ils font nettement plus d’erreurs dans la reconnaissance des mots que la moyenne des élèves en difficulté, même si la moitié d’entre eux a développé par ailleurs des techniques de compréhension minimale).
Ca fait quand même au total 40% d’enfants mal instruits. Une usine qui produirait des défauts dans 40% de ses bagnoles se poserait vite des questions.