Vous ne répondez rien sur le fait qu’EDF est déjà une entreprise capitaliste mondiale et qu’elle joue aujourd’hui selon un règle inacceptable dès lors qu celle-ci fausse la concurrence sur la plan international (tout ce qui est à moi m’appartient au titre de monopole et de qui vous appartient est achetable par moi) ; c’est de la triche et rien d’autre ! .
Si vous êtes d’accord avec ce fait alors vous devez en tirer la seule conclusion possible : EDF doit abandonner toutes ses participations dans des entreprises non-françaises ; si vous n’êtes pas d’accord, comment ferez vous pour empêcher un condamnation des institutions européennes de régulations qui s’imposerait en droit français (le droit européen et les décisions de justices européennes fait parti du droit français en tant que droit hiérarchiquement supérieur) ?
Cette dernière position est donc juridiquement intenable, sauf à sortir de l’Europe, mais nous devrions en payer le prix fort (représailles) sans être pour autant protégés contre des décisions européennes qui imposeraient à EDF de renoncer à tous ses investissements étrangers.
Votre position impliquerait donc que le France soit dans le domaine de l’énergie auto-suffisante et/ou qu’elle pourrait sans accord avec nos partenaires peser suffisamment sur le marché mondial (producteurs, transporteurs)
Sur ce point la séparation que vous faites entre électricité et pétrole ou gaz est sur le plan européen et mondial fallacieuse : la majorité des centrales sont thermiques en Europe ; même si la France bénéficie d’une plus grande autonomie du fait de l’importance du nucléaire (contesté comme vous le savez), elle n’est en rien indépendante du marché mondial dès lors qu’elle y vend et y achète du courant.
Dernier point vous ne répondez rien sur la question de savoir comment financer sans capitaux privés les (re)nationalisations, sinon par l’impôt (ce qui impliquerait qu’on les augmente), ainsi que les investissements dans une production et distribution de l’électricité et de l’énergie en général (ex ; les centrales nucléaires de dernière génération) de plus en plus coûteuses ; sauf découverte miracle de ressources d’énergie nationales quasi-gratuites.
Il faut penser la France à partir du monde et particulièrement de l’Europe à laquelle elle est unie et non le monde à partir d’un pré-carré français qui n’existe plus que dans l’imagination nostalgique de souverainistes qui rèvent d’en revenir à un passé mythique totalement utopique (hors de l’espace et du temps).