Traroth, je reviens sur la philosophie de cette remarque :
A l’évidence, les riches n’ont aucune raison de s’associer aux pauvres, et les pauvres peu d’intérêt à s’associer entre eux. C’est tout simplement une nouvelle forme de stratification de la société, que vous proposez.
D’abord, pour faire justice de la dernière phrase : c’est me prêter une intention téléologique, comme si je manipulais des règles du jeu afin de parvenir à un résultat souhaité. D’autre part, le terme stratification pose problème, autant je comprends qu’une société féodale soit clivée par les statuts de chacun, autant une société ouverte se caractérise par l’absence de solution de continuité entre ses membres.
Mais, c’est surtout sur la première phrase que je souhaite rebondir. Vous négligez que nos appartenances sont toujours multiples et diverses. Je ne serai jamais que riche, ou pauvre, mais aussi travailleur, rentier, patron, chasseur, cycliste, consommateur de soins, d’éducation, etc, etc... Ce qui, à mon sens, réfute l’affirmation que les "riches" ne souhaitent pas s’associer aux "pauvres".Car les chasseurs peuvent souhaiter s’associer ensemble, les salariés d’une industrie aussi, etc... Quand à l’association entre "egaux", quelque soit leur niveau de revenu, il est difficile de vous suivre, l’association et la mutualisation des aléas me paraissant à priori toujours profitable.