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Commentaire de Internaute

sur Faut-il encore interdire Mein Kampf ?


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Internaute Internaute 7 mai 2008 11:02

Ce point de vue est intéressant. L’émission d’Arte est un chef d’oeuvre de propagande. Le journaliste nous balance son point de vue et ses jugements en montrant ce qui lui convient, en cachant ce qu’il ne veut pas qu’on sache et en mentant quand c’est nécessaire. Exemple : ce n’est pas l’Allemagne qui a commencé la guerre avec la France mais l’inverse. Le pacte d’assistance militaire entre la France et la Pologne a provoqué la déclaration de guerre conjointe (avec l’Angleterre) contre l’Allemagne. De toute manière l’issue de l’histoire aurait été la même mais il me semble qu’un reportage doit contenir un minimum de neutralité et d’honnêteté pour être crédible. Celui-ci ne l’était pas. La deuxième partie de l’émission sur les Protocoles était de la manipulation permanente et tellement grossière qu’elle en devenait ridicule. Le biais pro-sémite est malheureusement une tare permanente d’Arte qui par ailleurs fait de bonnes émissions.

Si vous voulez une histoire dépassionée et à peu prés complète du 3° Reich, trouvez le livre de l’historien américain John Toland, le 3° Reich, publié en 1975 aux éditions Double Day aux USA, couverture blanche.

Ce qui devrait nous interpeller dans cette histoire est le traitement réservé aux livres communistes. Voilà une idéologie contemporaine du nazisme qui a généré bien plus d’horreurs. Tous les reproches que l’on peut faire au nazisme aujourd’hui peuvent tout aussi bien s’appliquer au communisme. Les tortionnaires comme Trotsky, Lenine, Bela Kuhn ou Kurt Eisner n’ont rien à envier aux dignitaires nazis dans le domaine de l’horreur. Cependant ils ne sont jamais dénoncés, le devoir de mémoire ne les concerne pas, les livres idéologiques qui les ont inspiré sont non seulement en vente libre mais en plus glorifiés par les universitaires et les hommes politiques sans aucune gêne, sans aucune peur. Il y a même un parti qui se dit communiste et qui est autorisé.

A partir du moment où l’on interdit des livres, où l’on ose se poser la question de savoir s’il faudrait les publier avec un commentaire explicatif pour le petit peuple ignare, où l’interprétation de l’histoire est gravée dans la loi, où ceux qui se posent des questions sont pourchassés et perdent leur emploi, il n’y a plus de discussion possible et nous ne pouvons plus nous prévaloir d’un Etat libre. Lorsque la liberté de lecture n’existe pas, je ne vois pas trop ce qui nous différencie des régimes totalitaires à part l’étendue de ce qu’il est interdit de lire.


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