Enfin, un article qui dit des choses sensées sur l’éducation nationale. Il faut sortir des querelles qui fragilisent l’école et ne profitent à moyen terme qu’aux officines privées qui proposent des services payants. Chaque grève, chaque rupture de service, chaque dysfonctionnnement sont des encouragements pour quitter l’éducation nationale et recourir à d’autres formateurs. Ceux qui ont les moyens peuvent le faire, les autres auront une formation au rabais qui ressemble plus à de la garderie pour les élèves et génère du stress chez les professeurs qui ne parviennent plus à transmettre leur savoir compte tenu des conditions d’enseignement. Pourtant, la transmission du savoir est la clé de voute de notre société toute entière : de son bon déroulement dépend la pérénité de notre civilisation, et pour ceux qui ne l’auraient pas compris, le paiement de nos retraites (Et pour ceux qui n’ont toujours pas compris : si les chinois sont plus doués que les français, les français n’auront pas de travail).
Quant à la grève actuelle, je ne critique pas son fondement, je critique son mode d’expression. Les chantiers navals de Brest viennent de perdre deux gros contrats qui auraient pu assurer le travail d’une entreprise de la région pendant 2 ans (la remotorisation de deux paquebots). Pourquoi ? Parce que les ouvriers se sont mis en grève et que l’armateur ne voulait pas que ses navire soient bloqués. Conclusion, c’est un chantier de Hambourg qui récupère les contrats, les ouvriers brestois sont au chomage et la vie continue... La vie continuera. De même, pendant que l’école française recule, d’autres en profitent ! La grève des professeurs est une aberration. C’est un suicide générationnel. Elle est bien trop coûteuse à court, moyen et long terme en regard des objectifs défendus.
Et pour finir sur ce thème, les syndicats et les professeurs ont toujours bloqué toute possibilité d’évolution de l’éducation nationale. Ils ne laissent pas beaucoup de choix au gouvernement : laisser pourrir et reconstruire sur la pouriture. De plus, ces syndicats se décrédibilisent en apportant leur soutien à des actes répréhensibles et condamnables, comme la gifle et les mauvais traitement d’un professeur de technologie sur un élève (80 kg contre 40 kg !). Un peu comme si la SPA défendait un pit bull qui vient de mordre un gosse. Ecoeurant.