Si vous trouvez démocratique l’actuelle Europe, vous n’êtes pas difficile ! Ce système se drape dans un vernis pseudo-démocratique mais ne vise qu’à concentrer le pouvoir au sein d’un groupe de personnes sans aucune contrainte démocratique effective.
Une démocratie passe d’abord par le libre choix de ses représentants. Ici, rien de tel.
- le Président de la Commission est choisi par les gouvernants et seulement ensuite, le Parlement a le droit de dire oui ou non. La seule contrainte du Conseil dans le choix du postulant est de tenir compte du résultats des élections. C’est suffisament vague pour permettre toutes les interprétations. Si on avait appliqué ce système à l’élection du Président de la république en France, Balladur aurait été élu à la place de Chirac en 1995. Ce système permet au cénacle au pouvoir de ne proposer que des candidats lui convenant. Aucun risque que le peuple vienne y mettre son grain de sel.
- Le Parlement, lui-même n’est pas à l’abri des critiques en matière de choix des représentants. Comment justifier que la voix d’un Européen pèse plus ou moins lourd selon qu’il vienne d’un état peupléou non ? C’est une violation du principe démocratique de base : un citoyen = une voix.
Et de toutes façons le Parlement reste le parent pauvre des institutions européennes :
- Il n’a toujours pas la possibilité de proposer des lois. C’est un monopole de la Commission toujours non élue.
- Il est exclu des décisions dans de nombreux domaines (notamment économiques où la BCE -non élue- a le beau rôle)
- Si par extraordinaire il lui prenait l’envie de renverser la Commission, il lui faudrait 66% des voix et non la majorité simple.
Vous soulignez également l’inanité du fumeux droit d’initiative qui n’oblige en rien la Commission à agir. Et si vous croyez qu’ignorer un million de signatures gêne la commission, je vous invite à regarder comment elle s’est assis sur le résultat de deux référendums où bien plus d’un million de personnes avaient exprimé leur refus.
Et s’il fallait une preuve supplémentaire du côté anti-démocratique de l’union européenne, la façon dont le traité de Lisbonne est adopté (surtout pas de référendum !) montre d’ailleurs bien que l’UE est maintenant une menace pour les démocraties.