@ 5a3n5d
Je crois que non seulement vous mélangez beaucoup de choses, mais qu’encore vous extrapolez à mon sujet. Aussi vais-je être très clair.
Le gouvernement doit assurer la continuité du service public, ce qui n’implique pas forcément une mobilisation des agents du service public. Le droit de grève n’est donc pas remis en cause.
J’ai lu certains commentaires, et ils me choquent. La grève ne doit pas être un droit dévoyé pour exercer un chantage sur la population. C’est très malsain. La grève doit être employée pour inciter les dirigeants à négocier.
Je n’ai jamais dit que les fonctionnaires étaient privilégiés. Pour moi, les privilégiés sont ceux qui gagnent quelques millions d’euros par an. En dehors de ces personnes, il n’y a pas de privilégiés. Je renvoie donc dos à dos ceux qui critiquent le fonctionnariat et les fonctionnaires, mais également ceux qui prennent les patrons pour des négriers. Là encore, certains propos résolument obscurantistes me choquent.
J’ai été enseignant pendant de longues années avant de créer mes entreprises. Ce sont donc deux univers que je connais bien, et il y a chez les uns comme chez les autres de nombreux préjugés. Si chacun faisait un pas vers l’autre, pour comprendre les problématiques d’autrui, les choses iraient beaucoup mieux. D’après ce que j’ai lu, ça n’est pas près d’arriver.
Non, les enseignants et plus largement les fonctionnaires ne sont pas des privilégiés, paresseux, inutiles et incapables. Mais les patrons ne sont pas non plus des négriers qui exploitent leur prochain, ne pensant qu’à leur intérêt propre. J’ai rencontré beaucoup de patrons de TPE/PME et des professions libérales, commerçants et artisans. L’immense majorité d’entre eux sont des gens qui se soucient de leurs employés. Il ne faut pas non plus oublier les salariés indélicats, ça existe aussi ! Il faut savoir que le patron est le dernier de son entreprise à être payé, et parfois il ne peut même pas se verser de rémunération. Naturellement, je fais la distinction entre le patron de TPE/Pme et le dirigeant de la multinationale qui n’est qu’un gestionnaire, pas un entrepreneur.
Les entreprises ont besoin des fonctionnaires et des salariés quand la réciproque est vraie. C’est la concorde qui fait avancer les choses, pas la discorde. En plus, tous peuvent se rejoindre dans un combat commun.
Le vrai problème, c’est celui de la taille d’une organisation, qui conduit à un totalitarisme. Les Etats trop forts comme les grandes entreprises sont des menaces parce que plus il y a de pouvoir, plus il y a d’abus de pouvoir.