Non pour répondre à Geko, la frénésie ne se porte pas sur la Birmanie, ou du moins pas comme vous l’entendez. Ce qui intéresse aujourd’hui les médias, c’est le manque d’accès aux populations sinistrées. Ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux, par le fait des médias, est la condamnation à l’indifférence. Circonstances très similaires à celles du tsunami, traitement différent des médias, après tout ce n’est pas Noël, il n’y a pas beaucoup de touristes en Birmanie et encore moins d’images et de reportages. Revenez dans une semaine ou deux pour comparer les sommes mobilisées par le tsunami et la Birmanie. Les uns sont-ils plus méritoires que d’autres ? Pas vraiment, mais dans l’ordre des choses aujourd’hui, cela n’a vraiment plus d’importance car ce qui compte c’est la perception. Cela rejoint un article sur AV qui traitait de la compassion. Compassion ponctuellement ravivée pour Ingrid Bettancourt pour des raisons politiques, compassion pour des birmans qu’il est impossible d’aider, et donc l’investissement émotionnel est moindre et va s’amenuiser. Triste monde !