D’accord avec Jondegre. Beau texte, et très juste dans sa description du vide absolu des paillettes, mais le coté "c’était mieux avant" style Francis Cabrel dans les Guignols, est assez horripilant.
Le cinéma est devenu une machine à faire du profit, nous dit-on. Mais cela a toujours été le cas depuis son invention. Quand Charlie Chaplin et D. W. Griffith ont créé la société United Artists en 1919, croyez-vous que c’était pour l’amour de l’art, pour donner ses lettres de noblesse à un support artistique alors à peine âgé de trente ans ? Non, pas du tout. C’était pour faire concurrence aux gros studios hollywoodiens de l’époque et pour toucher leur part du gâteau. C’était pour le profit, donc. Cette vision rétrograde et manichéenne du cinéma avec d’un coté des "anciens" nobles et purs entièrement préoccupés par l’esthétique et, de l’autre, des "modernes" sans foi ni loi entièrement préoccupés par leur compte en banque, est, pardonnez-moi de le dire, complètement à coté de la plaque.
De même, l’auteur se demande à la toute fin si le cinéma d’auteur existe encore. A cela, je réponds : plus que jamais. Sauf que pour constater la vitalité toujours florissante de ce cinéma-là, il faut se bouger un minimum et aller vers lui, cela en zigzaguant entre les grosses productions qui nous inondent herbdomadairement, mais aussi en faisant preuve d’un tant soit peu de curiosité et d’ouverture dans la mesure où le ciné d’auteur se niche aujourd’hui dans des terres qui n’étaient pas forcément les siennes il y a quelques années (et là, je pense au cinéma de genre).
Quand le sage montre du doigt l’affiche de "Bienvenue chez les Ch’tis", il n’y a que l’imbécile qui va voir "Bienvenue chez les Ch’tis".