Les ajouts ne font qu’augmenter les débats.
Lorsque Roselyne Bachelot dit que le médecin n’est pas là pour "tuer", elle ne fait pas preuve de mauvaise foi elle dit seulement ce que la déontologie et l’éthique disent et que les gens pensent. Evidemment c’est incontestable que tous n’agissent pas en accord avec ces principes, mais en fait ce sont les principes éthiques qui règlent le comportement de chacun de nous. Que certains veuillent agir autrement, comme d’aucuns l’ont fait à l’époque nazi, et qu’ils croient agir en médecin cela ne veut pas dire que la société actuelle accepte ces choix.
« C’est inadmissible ». Nous sommes d’accord !
« Authentifier » c’est sûrement à retenir, si on ne veut pas courir le risque d’outrepasser le contenu de la loi, qui au dire de tous est encore mal connue.
Quelle loi ? La loi Léonetti semble contenir tous les éléments nécessaires. Je pense que c’est au juge d’intervenir lorsqu’il le pense utile. Le juge voit le pourquoi, les intentions et les circonstances. Changer la loi semble compliquer les choses. Les événements en cause se seraient passées tranquillement si la presse ne s’en était pas mêlée et si on avait laissé travailler la justice en toute sérénité.
L’euthanasie et l’aide au suicide, cela implique de demander à quelqu’un de le faire. Quoi ? Tuer. Or ce n’est pas le rôle des médecins. Ils iraient contre leur éthique. Ils perdraient d’autre part la confiance des malades et augmenterait aussi le nombre des procès.
Les cas de changement d’avis des patients sont nombreux, la médecine palliative l’a clairement montré. Evidemment, il est sous-entendu que les soins palliatifs doivent être bien faits, ce qui est loin de la réalité par manque de moyens et de formation du corps soignant.