Non, Monsieur Sarkozy, vous n’êtes pas cynique ; vous voudriez le faire croire. Mais je ne suis pas dupe. Vous défendez les intérêts d’une classe sociale à laquelle vous aspirez, mais à laquelle vous n’appartenez pas. Les cadeaux faits aux plus riches sont la rançon de votre adoubement, croyez-vous. Je crois à leur cynisme réel, non seulement vis à vis des moins riches qu’eux, mais surtout vis à vis de vous Monsieur le Président.
Vous semblez vous complaire dans le rôle de la marionnette manipulée par plus puissants que vous. Vous voudriez que l’on vous prenne pour l’un des leurs, symbole à vos yeux de votre réussite sociale.
Sincèrement je ne vous crois pas assez cultivé pour tenir le rôle ni encore moins pour vous faire accepter dans la cour des grands. Eux ont quelque chose de bien plus précieux que l’argent : le Pouvoir. Vous n’en avez que les titres ; votre "omni-intervention" à la marge a quelque chose de pathétique : vous vous mêlez de tout ce qui n’a pas tellement d’importance. Vos effets de manche déplacent plus de vents que de réformes.
Vous vous êtes essayé à la gouaille des parvenus. Vous croyiez vous capable, ce faisant, de susciter l’envie ? Les sondés ne vous ont pas suivi. Alors à tout perdre, vous essayez maintenant de retrouver un peu d’amour.
Vous inaugurez une nouvelle classe politique : celle des fantômes, ou des transparents, c’est selon. Nul besoin de passer entre le mur et l’affiche, vous pouvez passez devant on ne ne vous voit pas ; c’est à peine si on vous devine. Vous ne laisserez pas de traces dans l’histoire, si ce n’est celle des situations qui se sont aggravées, parce que vous n’avez pas osé. Votre Ego vous tient lieu d’Etre.
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