Mon cher Paul,
Cette fois je ne suis pas d’accord avec vous, ni avec toutes les bonnes âmes qui nous parlent de "solutions" avant d’aller reprendre leur voiture.
En effet, s’il y a bien croissance de la demande, croissance d’ailleurs moindre que celle anticipée il y a une dizaine d’années, les réserves prouvées sont suffisantes pour des dizaines d’années, et à un prix ne serait-ce qu’à 50 $ le baril, on peut les multiplier par au moins 10 (à ce prix là, même le pétrole du sous-sol de l’Ile de France serait rentable - oui, il y a du pétrole sous le bassin parisien). On connait d’autres techniques : Pendant la seconde guerre mondiale les allemands fabricaient du pétrole synthétique à partir du charbon.
L’explosion du prix du baril provient donc exclusivement de la spéculation, et ce n’est pas la première de ses néfastes conséquences.
Mais je vous rejoins cependant pour déplorer la civilisation de l’automobile, Le fait que tant de choses soient axées sur l’emploi de la voiture individuelle, y compris l’aménagement des villes.
Autant je trouve qu’ elle est souvent réellement utile en campagne, autant cette obsession de la bagnole me désespère dans la plupart des cas. Grand utilisateur du train, la fermeture de la quasi-totalité des petites lignes me pose un réel problème, grand randonneur, j’ai vu disparaître 25 000 des 40 000 km de GR de ma jeunesse.
Si cette explosion des prix pouvait avoir une réelle influence sur la manière dont nous utilisons, ou plutôt gaspillons l’énergie, elle pourrait s’avèrer utile.