Ce commentaire de Gzorg, ainsi que d’autres qui vont dans ce sens, celui de Yannick Harrel etc., apportent un éclairage très juste sur la question d’une union future entre l’Union européenne et la Fédération de Russie.
Les dirigeants actuels de la Russie agissent pour le bien des Russes, qui sont un peuple européen, et ils sont opposés aux agissements des mondialistes. Par contre les dirigeants des pays de l’Union européenne agissent en faveur de l’idéologie mondialiste et ne présevent pas les intérêts des Européens, ne cherchent pas à défendre tout ce qui est spécifique aux Européens. Les dirigeants actuels de la Russie, dont TOUTES les actions sont approuvées par la majorité des Russes (les sondages et les élections nationales et locales le prouvent), sont plus démocrates que les dirigeants des pays de l’Union européenne, qu’ils soient de droite ou de gauche, dont les actions sont souvent contraires à la volonté de la majorité des citoyens (Traité européen de Lisbonne (ex-Constitution européenne), invitation faite à la Turquie de rejoindre l’Union européenne etc.).
Comme le dit Gzorg dans un commentaire plus bas : « En Europe les politiques sont laches nous le savons, nous l’observons, et je ne crois pas un instant qu’ils seront capable de résister si nous en arrivons a de tres grosses secousses sociales. La question sera alors celle du rapprochement avec la Russie, car contraireemnt a leurs dirigeants les peuples Européens sont tres lucides sur la façon qu’ont les Etats unis de mener le monde. »
Donc la question est de savoir qui aurait plus d’intérêt dans cette union de l’UE et de la Russie : les citoyens de l’Union européenne ou les citoyens de la Fédération de Russie ?
On se demande est-ce que plutôt que de vouloir faire entrer la Fédération de Russie dans l’Union européenne, les Européens n’auraient-ils pas intrêt à sortir leurs Etats de l’Union européenne pour faire entrer leurs Etats au sein de la Fédération de Russie... ?
Quoi qu’il en soit, sur la question d’union entre l’Union européenne et la Fédération de Russie, pour que le rapprochement devienne possible, il faudrait que l’Union européenne devienne démocratique, ce qu’actuellement elle n’est pas.
En attendant, un rappel de la conviction qu’exprimait déjà le général Charles de Gaulle en cette lointaine année 1949 :
« Moi je dis qu’il faut faire l’Europe avec pour base un accord entre Français et Allemands. (...) Une fois l’Europe faite sur ces bases (...), alors, on pourra se tourner vers la Russie. Alors, on pourra essayer, une bonne fois pour toutes, de faire l’Europe tout entière avec la Russie aussi, dut-elle changer son régime. Voilà le programme des vrais Européens. »
D’après les règlements actuels de l’Union européenne, l’une des conditions d’accessions à l’Union européenne, est que l’État candidat soit un État européen. La définition de ce que signifie « européen » n’est pas donnée dans les textes. C’est souvent le cas des textes législatifs : ils ont volontairement une part d’imprécisions afin que l’application puisse être modulée selon les forces socio-politiquent qui prévalent à un moment donné, en somme selon les lobbies qui influencent les cercles du pouvoir au mépris de la démocratie et de l’impartialité des lois.
Ceci-dit « un État européen » pourrait aussi être entendu dans le sens historique, culturel, racial. Ces critères non-géographiques pourraient donner alors aux dirigeants de l’UE la justification à l’adhésion du Chypre.
La France, la Grande Bretagne, l’Espagne et la Hollande ont une part de leur territoire sur d’autres continents. La France est-elle pour autant un État américain ou africain ? La condition qui décide si un État est un État européen, serait donc que la capitale et la majorité de la population au moment de l’adhésion, soient sur le continent européen.
On pourrait imaginer qu’un État européen vende une part de son territoire européen à un État non européen. Des transactions de ce genre ont déjà eu lieu (exemple d’un gros territoire : Alaska - racheté à la Russie par les États-Unis d’Amérique en 1867), donc ce n’est pas une hypothèse utopique. Avec ce bout de territoire en Europe l’État non européen pourrait-il prétendre qu’il est devenu européen ? Non, donc il ne suffit pas qu’un bout de territoire soit sur le continent européen pour être géographiquement un État européen : il faut que la capitale ainsi que la grande majorité de la population soient sur le continent européen.
La Fédération de Russie, dont la capitale ainsi que la grande majorité de la population sont sur le continent européen, est donc selon ces critères un État européen et pourrait donc rejoindre l’UE.
Par contre on pourrait aisément argumenter que la Turquie, selon les critères « capitale, majeure part de la population », n’est pas un État européen.
Mais comme nous l’avons vu avec le cas du Chypre les critères politico-démographico-géographiques ne sont pas les seuls qui jusqu’à présent ont été retenus. L’exception est le cas du Chypre où ce sont les critères raciaux et culturels qui ont manifestement fourni la définition de ce qu’est « un État européen ».
Alors qui est selon quels critères décide à quels pays on peut lancer les invitation et quelles demandes d’adhésion on peut envisager ou accepter ? Une chose est sure : ces décisions ne sont pas prises selon les règles démocratiques de conformité avec la volonté de la majorité des citoyens qui désirent s’exprimer sur la décision. Dans l’Union européenne la volonté de la majorité des citoyens n’est pas respectée sur de nombreux points.
Alors comment, dans quelle direction devrait s’élargir l’Union européenne ?
Pendant des siècles et des millénaires, les populations sur le continent européen se sont mélangées de manière permanente. C’était un mélange isolé à l’intérieur d’une branche particulière de l’humanité qui s’est développée sur une aire géographique qui, en passant au nord de la mer Caspienne, réunit le continent européen à la Sibérie et à l’orient russe jusqu’à Vladivostok. Au fil des millénaires une identité est ainsi apparue, associée à une identité culturelle, puis religieuse. Cette aire géographique, de Lisbonne en passant au nord de la mer Noire et de la mer Caspienne jusqu’à Vladivostok, devrait correspondre à la zone limite maximale pour l’expansion potentielle de l’Union européenne.
La Russie et les autres pays de l’est européen devraient recevoir l’invitation à rejoindre l’Union européenne.
Mais non, ceux qui ont le pouvoir ont décidé que c’est vers le sud que doit s’élargir l’Union européenne, vers l’islam et vers les Turcs.
Les représentants des gouvernements des 27 États membres de l’Union européenne ont décidé, le 28 mars 2007, la poursuite des pourparlers avec la Turquie, en poursuivant le passage en revue des 35 chapitres de mise en conformité quoi conditionnent l’adhésion.
Ce genre de décision doit être pris à l’unanimité des 27 États membres. Donc chacun des 27 gouvernements devrait d’abord être certain de représenter la volonté majoritaire de ses citoyens avant d’inviter la Turquie à rejoindre l’UE.
Concernant l’adhésion de la Turquie la majorité des citoyens européens est contre mais les politiques et en général les cercles au pouvoir (médias, milieux d’affaires...) ont décidé qu’il faut passer outre, qu’il faut ignorer la volonté de la majorité des citoyens européens et donc ont décidé d’appeler la Turquie à entrer dans l’UE.
Concernant ce sujet comme concernant les autres questions qui relèvent des décisions politiques, les articles que l’on peut écrire, sur AgoraVox ou ailleurs, peuvent-ils amener les politiques qui sont au pouvoir à respecter les règles fondamentales de la démocratie véritable ? Cette question est analysée dans l’article « La France et l’Union européenne face aux citoyens : comment obtenir la démocratie ? » qui a été publié sur AgoraVox.
Quelles actions faut-il entreprendre pour obliger enfin les politiques au pouvoir à mettre en application la démocratie véritable, la démocratie dans laquelle chaque décision politique répond aux souhaits de la majorité des citoyens qui se sentent concernés par la décision ?
16/06 20:34 - Pierre JC Allard
@ Ouallonsnous : Il faut des garants d’amitiés entre tous les peuples et toutes les (...)
16/06 15:31 - ouallonsnous
J’ajouterai à tous ces commentaires d’un grand et évident bon sens, que pour faire (...)
03/06 18:13 - Pierre JC Allard
@ FYI : Vous soulevez trois point importants : 1. "Je soupçonne dans vos propos que (...)
03/06 17:43 - Pierre JC Allard
@ FYI. Durant toute la guerre froide - qui correspond - coincidence ? - avec ce qu’on a (...)
03/06 17:35 - Pierre JC Allard
@ FYI : Paris séduit tout le monde. Quand les Russes sont passés, vous savez que c’est (...)
03/06 12:42 - FYI
Imaginez la transformation du ressentiment des personnes concernant la Russie depuis la prise (...)
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