@ SPARTACUS
Sur le plan politique, vous avez raison.. mais celui-ci relève du rationnel.
Sur le plan de l’imaginaire, nous nous trouvons ici dans l’irrationnel.
Le peuple cubain, par l’effort de la propagande voit Fidel présenté comme le pêre de la nation et Ernesto Guevara comme son fils. L’âge aidant, Ernesto étant figé par la mort et immortalisé par l’abondante iconographie en une éternelle jeunesse, cet effet est encore accru.
La culture politique de Fidel était sommaire au moment de la prise de pouvoir et le Che était plus avancé dans la connaissance marxiste.. Certains rapporte même avoir entendu El Jefe déclarer que "la grande révolution cubaine BOURGEOISE avait triomphé". Son entourage s’empressa de le ramener a plus d’orthodoxie.
Mon petit compte n’avait pas prétention à analyse politique mais à expliquer qu’un mythe se greffe toujours sur un schema existant et, pour celui deu Che, le modèle christique est non seulement évident, mais des plus efficace et adapté à la religiosité particulière de l’île.
Ceci n’a pas valeur de jugement sur le choix politique des révolutionnaires cubains, qui a d’entrée toute ma sympathie, malgré les difficultés qu’il rencontre par son isolement aujourd’hui et par l’acharneent des Etats Unis à vouloir que cesse cette manifestation d’indépendance sur ce qu’il considère depuis la doctrine Monroe comme leur "pré carré".
Le culte de la personnalité organisé autour de la dépouille du Che est néanmoins indéniable. On peut aussi critiquer sa théorie du "foco" comme aventuriste, sa vision de la révolution comme romantique et sa vision stratégique bien éloignée de l’efficacité des "six écrits militaires" de Mao ZeDong... mais ceci est une autre histoire..
gAZi bORAt