Pourquoi tant de haine ?
D’abord dans pas mal de commentaires, le mot libéralisme est un terme général qui englobe on ne sait trop quoi. Libéralisme politique, économique, de moeurs ... ?
Ce que je n’apprécie pas plus, c’est le pendant libéral de ce travers de tout confondre. Les gens, et particulièrement "les Français" d’après l’auteur, seraient prompt à tout attendre de l’état.
Je ne peux pas comprendre comment dans un article par ailleurs nuancé, on peut se permettre, se laisser aller à de telles généralités aussi grossières qu’inexactes.
Vous dites vous même qu’en quelque sorte, il serait grand temps pour certains de reconnaître que la démocratie, c’est la synthèse des particularités. Alors pourquoi vous abaisser vous mêmes à traiter les Français comme un tas de gens irresponsables, puérils, qui attendent tout de l’état ?
Je pense que ce qui est plus général, plus profond, c’est non pas que les gens attendent tout de l’état, mais que les gens aspirent à être libres, et donc à ce que leur liberté ne dépende pas d’une aide de l’état. La majorité des bénéficiaires de l’aide sociale préfèreraient ne pas en dépendre.
Le problème, c’est que d’une part tout le monde ne peut pas avoir sa propre entreprise (il faut bien des salariés, du moins pour encore un moment), et que d’autre part les règles du marché actuelles font pression sur les salaires, et va même jusqu’à remettre en question, via des propagandistes lamentables, le droit à l’éducation et la santé gratuite (ce qui est contre productif pour l’économie, mais à le mérite, de leur point de vue, de conserver efficacement l’ordre établi, et l’opacité de l’information). Le problème, c’est que le sens des règles actuelles, nous dirige vers plus de dureté pour les plus faibles, et plus d’avantages pour ls plus forts. Alors oui, "quand on veut on peut", mais dans la limite de la structure du système. Parceque si tout le monde voulait êre footballeur et "s’en donnait les moyens", on magerait quoi ?
Quelqu’un ici a dit que la fin de la politique, c’est quand l’état n’est plus qu’un gestionnaire. Et là, je crois que se tient ce qu’en fait vous voulez dénoncer. C’est le fait que l’état est conçu par encore trop de gens et d’entités, comme l’Acteur politique, autour du duquel se construit la politique d’une nation. Ce n’est pas tout à fait faux, dans les faits du moins. Mais lorsqu’on intègre autant qu’on peut toute la donne moderne, et notemment le lien informationel qui nous attache comme jamais auparavent, à l’ensemble de la communauté nationale, et même humaine, on s’aperçoit que la politique, véritable, libérée, et efficace, COMMENCE, justement, quand l’état se contente d’être un gestionnaire de ce qu’il est apte à gérer.
Car l’impératif citoyen, avec les moyens actuels de la technologie, qui permet de libérer l’information et la communication, c’est non pas tant d’adhérer à un parti et de militer en distribuant des tractes, en s’efforçant d’être en phase avec une quelconque ligne de parti, mais plutôt d’utiliser cette technologie pour changer d’ère, communiquer directement avec ses voisins, sachant que je suis aujourd’hui le voisin des gens de mon palier, mais aussi des neo-zélandais, dans une certaine mesure (qui s’élargit quand on la pousse).
Ainsi, on a les moyens d’être plus conscients que jamais, et de plus en plus, de ce en quoi consiste telle u telle entité étrangère, bref on est plus conscient et informé de tout ce qui dépasse notre chère petite enveloppe charnelle.
Ceci nous permet finalement de nous aproprier directement la politique, et d’agir donc sans l’intermédiaire de l’état, qui n’a alors plus grand sens, et ne se justifie plus que par tradition (piège à con).
Néanmoins, cette tendance potentielle doit respecter la réalité, et donc se contruire progressivement, sans agresser les institutions. Les assertions du genre "l’état est un mauvais gestionnaire", "les français sont des feignats", sont donc, à mon avis, non seulement fausses, mais insensées e regard de ce que le but est la coopération, dans laquelle le conflit (donc l’insulte) est négatif.
L’état sait gérer nombre de choses, et est bien placé pour le faire. Les français comptent leur lot de feignants, invétérés ou temporaires. Point barre, le reste c’est du laisser aller idéologique (et passablement réactionaire).
Notemment, une question très délicate arrive une fois qu’on a dit tout ce que j’ai dis. Concrètement, une évolution des institutions, vers plus de pouvoir direct accordé au peuple, c’est bien gentil. Mais qui peut garantir que cette coopération libre et directe des citoyens, permettra la cohérence et la viabilité de ce système ?
Car ce système très libéral finalement, se greffe sur une réalité. La réalité, ce sont d’immenses défis en termes éthiques, défis liés à la progression vertigineuses des possibilités technologiques, qui pourrait rendre terrifiante la crise de sens dans laquelle nous baignons. Les avancées en neurociences notemment, mais pas que, rendent cette interrogation assez vertigineuse, et très difficile à résoudre.
Je pense que le meilleur garant de la réussite des hommes à surmonter ces questions cruciales et quasi gorgiennes, sera la faculté des entités diverses et variées à dialoguer, et à dialoguer sereinement.
Je reprendrais donc en conclusion l’avertissement des gens de la rue qui ont faim au Sénégal, avertissement-citation de Lafontaine : "ventre creux n’a point d’oreilles".
27/05 13:39 - Argoul
Je ne sais à qui s’adressent vos reproches de "caricature". Ma conviction se (...)
26/05 18:17 - Walid Haïdar
Pardon, au début du 4ème paragraphe en partant de la fin, je volais dire "Néanmoins", et
26/05 18:12 - Walid Haïdar
Pourquoi tant de haine ? D’abord dans pas mal de commentaires, le mot libéralisme est (...)
26/05 17:37 - Sylvain Reboul
Exact : Rousseau ne parle de volonté générale que pour la loi générale et non pas pour le (...)
26/05 12:21 -
@Sylvain Reboul, c’est le système social qui, en partie [...] produit les idées, (...)
26/05 10:50 - Sylvain Reboul
Sauf que cette société est précisément anti-libérale en cela qu’elle soumet dès (...)
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