Péripate,
tu es très optimiste. Sur le papier ça semble séduisant, mais dans la réalité tu ne changes rien. Mettons un smic , plus cotisations sociales (qui ne sont pas seulement des cotisations retraites), on arrive dans les 1600€ (il ne faut pas oublier le fameux abattement bas salaire qui réduit fortement les cotisations patronales pour les salaires inférieurs à 1,7 fois le SMIC).
Celui qui émarge à 4000 € profite aussi de ton système, le différentiel reste le même (il s’accentue encore à son avantage puisque qu’il n’y a pas d’abattement bas salaire pour lui).
Tu oublies aussi l’appartenance sociale, le niveau d’instruction (qui est en partie consubstantiel à l’appartenance sociale), qui risque de livrer plus facilement la caissière à l’escroc que le cadre.
Mais je ne pense pas qu’à terme l’Etat soit un meilleur garant (il est au service des classes dominantes et est aussi un instrument d’oppression).
Si tu ne connais pas je te conseille la lecture de Michael Albert "Après le capitalisme, éléments d’économie participaliste".
Il y a à prendre et à jeter, mais il y a des interrogations très intéressantes sur le travail notamment, et la démocratie dans l’entreprise (qui prennent en compte les rapports de pouvoir grâce à l’aisance verbale des plus instruits).
Quant aux participations aux bénéfices des salariés, je trouve que c’est du vent si ils n’ont aucun pouvoir sur les décisions stratégiques de l’entreprise (si le cadres ne font pas correctement leur boulot, les forces productives peuvent bien "se les sortir..."). Le problème est rarement posé comme ça.
Aller, à la revoyure et bonne nuit, demain je vais réexpirémenter le capitalisme, les rapports de classe, la vente de ma force de travail et la spoliation de ma plus-value en direct live.