• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Tristan Valmour

sur Eux, le pétrole et nous


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Tristan Valmour 30 mai 2008 11:30

Bonsoir M. Allard

 

J’apprécie beaucoup votre article, même si je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous remettez en cause le droit à la propriété privée.

 

En effet, l’Homme est un être ambivalent : à la fois social et individuel. Si l’individu n’est pas récompensé pour les efforts ou talents particuliers qu’il déploie, et que ne déploierait pas son voisin, il cesserait lesdits efforts, et le groupe n’avancerait pas. L’un des aspects de cette récompense est la propriété privée. Il m’apparaît tout à fait normal et sain qu’il y ait des propriétés plus grandes que d’autres parce qu’on ne peut ôter aux individus le loisir de se comparer aux autres, qui est un moteur d’action. Un train a besoin de locomotives et de wagons, les uns sans les autres ne sont rien. Pour le cas qui nous intéresse, si les compagnies pétrolières ne peuvent retirer un bénéfice substantiel de l’exploitation du pétrole, pourquoi voulez-vous qu’elles aillent exploiter cette huile ? Qui d’autre le fera à leur place ? Croyez-vous que si les Etats s’en chargeaient eux-mêmes, la situation serait meilleure ?

 

Ceci étant rappelé, il apparaît aujourd’hui que les récompenses sont effectivement trop importantes, et la puissance des locomotives est telle qu’elle écrase les wagons et empêche d’autres locomotives de prendre le relais. Cela n’est pas acceptable car la Terre est peuplée d’êtres humains et tout être est égal à un autre en valeur, et lorsque les ressources sont suffisantes pour assurer un bien-être minimal, il est cynique de ne pas les partager. On n’a pas le droit de laisser son voisin mourir de faim.

 

Ce qu’il faut remettre en cause, ce n’est donc pas le système capitaliste qui est le meilleur à ce jour, mais les excès qui en découlent. Ces excès sont mis en évidence par l’afflux des capitaux, la rapidité de leur circulation. Tout cela crée des déséquilibres dans tous les pays du monde, et fausse le marché. Les petits concurrents ne peuvent par exemple plus jouer dans la cour des grands, sauf exceptions. C’est donc un système féodal qui se met en place où les multinationales ont pris la place des anciens suzerains.

 

Il convient donc seulement de limiter les excès, en plafonnant les revenus des personnes physiques et les bénéfices des personnes morales, tout en laissant ce plafond suffisamment haut pour ne pas décourager les initiatives individuelles qui tirent les groupes vers le haut.

 

Ce plafond dont je parle est-il utopique ? Non, il existe déjà aux… Etats-Unis d’Amérique dans le MLS (Major League Soccer). Cela s’appelle le « salary cap ». De même, les clubs ont une masse salariale maximale qu’ils ne peuvent dépasser. Ces règles ont pour objectif de favoriser la concurrence entre équipes.

 

Voilà pourquoi le plafonnement demeure la solution pour conserver les règles du capitalisme tout en se débarrassant de ses déviances.

 

 

 

 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès