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Commentaire de Mathias Delfe

sur La révolution involontaire


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Mathias Delfe Mathias Delfe 31 mai 2008 17:02

 

Il ne s’agit pas, vous l’avez compris, d’un essai, mais d’un article assez court pour être consulté par le plus grand nombre, qui réchigne à lire plus d’une page ou deux (je le comprends volontiers, considérant la somme assommante de publications qui sollicite quotidiennement notre attention).

D’autre part, le parti pris que certains me supposent est un présupposé. Je ne fais que m’interroger sur les contradictions du système, qui prône dans le même temps, en double lien dira votre psy, l’hyperconsommation pour prospérer et la modération pour se survivre à lui-même.

Les syndicats appartiennent tous, en tant que contre-pouvoir officiel (sauf peut-être la CNT, mais son importance est négligeable) à un ordre social qui serait menacé par une réorganisation radicale de la société. Il est étonnant à quel point personne (d’influent s’entend) ne semble se demander pourquoi les contre-pouvoirs –syndicats, partis et organisations d’opposition- ne songent à exploiter les mécontentements afin de les cristalliser (tout le monde « grogne »* dans ce pays, mais pas en même temps, de sorte à limiter les risques de véritable changement en exploitant le chacun pour soi des différentes catégories sociales ou socio-professionnelles plutôt que le chacun pour tous).

Peut-être parce que les représentants syndicaux qui ne représentent en réalité pas grand monde, savent fort bien que dans le contexte d’une grève générale ils ne maîtrisent au mieux que leurs « troupes », soit moins de 10% des salariés.

Peut-être parce que le PS –les autres partis d’opposition sont marginaux- n’a en fin de compte rien d’autre à proposer qu’un peu d’huile « sociale » à mettre dans les rouages d’une mécanique emballée ?

Ca ne suffira pas à la ralentir.

* comme les cochons (de payants) ?

Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une vision utopiste, dans la mesure où, nolens volens, nous ne pourrons pas faire l’économie d’une refonte radicale de notre société à l’horizon d’une génération. Le quid : s’agira-t-il d’un système néo-capitaliste toujours basé sur le flux incessant, mais largement virtuel (c’est déjà commencé, comme vous le savez), avec les difficultés d’exploitation que cela implique (on peut faire un fric fou avec du pétrole, mais avec du vent ?) ou d’autre chose ?

A part ça, ceux qui croient en l’avenir de la civilisation automobile (ou aérienne) sont les mêmes qui pensaient la machine à vapeur comme un aboutissement technologique ou encore l’Ancien Régime comme un paradigme politico-économique indépassable.

Salut à tous.

MD


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