Tout aussi étonnant, un autre créneau immobilier que les Egyptiens investissent massivement : les toits d’immeubles.
En effet, le toit d’immeuble autrefois habité uniquement par le concierge qui y occupait une cabane tout a fait convenable est devenu, misère, exode rural et spéculation aidant, de véritable bidonvilles suspendus que sont venus peupler les paysans en quête de mieux-être, étudiants pauvres et couples nouvellement mariés. Ces immeubles de 6 à 12 étages sont équipés d’ascenceurs que ces populations undurground, si j’ose dire, n’ont pas le droit d’utiliser, le gardien veillant comme un gendarme, pas plus d’ailleurs que l’escalier principal. Ces équipement sont strictement réservés aux habitants officiels, issus en général d’une classe moyenne assez aisée, qui n’entendent rien céder de leur espace vital à leurs voisins indésirables. Les "sur les toits", c’est ainsi qu’on les appelle, sont donc obligés d’emprunter les escaliers de secours pour leurs besoins quotidiens - on imagine le travail - les femmes et les viellards quittant rarement leurs logis pour des raisons évidentes.
Il faut noter que ces toits communiquent entre eux, favorisant un voisinage étendu et une solidarité qui fonctionne à fond.
BMD