Sans vouloir insister, il n’y a pas de "Lutte de Classes" à l’envers, il y a tout simplement une lutte avec des classes qui s’opposent et se combattent pour défendre des intérêts opposés, l’accumulation du capital et du profit pour les uns (une minorité) et la simple volonté d’exister et de prendre en compte les difficultés de l’existence pour les autres (la majorité). Une métaphore l’exprime assez bien :
(Entre la chèvre et le choux, il n’y pas d’intérêt commun ! Et entre le loup et le choux il n’y pas non plus, d’intérêt commun, sinon que le loup, en mangeant la chèvre laisse penser au choux qu’il le protège ! Mais ce que le chou ignore, c’est qu’en cas de famine, à défaut de chèvre, le loup croquera le chou !)
Aujourd’hui le rapport de force se trouve en faveur des détenteurs de capitaux, qui plaident pour un libéralisme sans limite, aidé par l’autorité de l’Etat, si nécessaire, pour accumuler toujours plus de profits.
Madame Parisot, actuelle présidente de MEDEF, tout comme Monsieur Sarkozy en sont les représentants et les défenseurs, ils combattent pour leur camps, pour leur classe et pour leurs intérêts (qu’il assimilent, peut-être sincèrement , à l’intérêt collectif, je ne me prononcerai pas sur ce point).
Car, il existe aujourd’hui en France et dans le monde une guerre idéologique très forte pour convaincre qu’il n’existe qu’une seule forme de gouvernance, celle qui s’appuie sur "l’ultra libéralisme". Ce dernier cherchant souvent à avancer masqué sous les couleurs du libéralisme politique et/ou économique.
Il s’agit de faire oublier que l’Europe, et la France ont été reconstruites grâce aux vertus d’un interventionnisme d’Etat bien compris et d’une nouvelle répartition des richesses. Il s’agit de faire oublier le New Deal, il s’agit de faire oublier Keynes, autant que Marx. C’est pourquoi toute pensée qui ne soutient pas cette vision économique est assimilée aux pires aspects des régimes collectivistes.
Une incidente à cet égard, l’ultralibéralisme s’accommode fort bien " capitalisme populaire "existant en République Populaire de Chine, avec ses camps de travail ses 18 heures de travail par jour...à tel point que l’occident tout entier a accepté que les jeux olympiques s’y déroulent (Exit les massacres de Tien An Men et les libertés politiques")
Car c’est bien ici que se déroule la partie la plus acharnée du combat " amplifier les liberté économiques et supprimer les liberté politiques pour permettre une accumulation toujours plus grande au profits des plus riches.
Ce combat se déroule en France par un appauvrissement culturel et idéologique, par la simplification des débats et des réflexions, par les attaques multiples contre la culture, l’éducation nationale, le droit du travail …
La Gauche doit se refonder ! Selon moi, autour d’une idée simple, "la Gauche c’est la prise en compte des plus démunis, c’est la posture selon laquelle le BONHEUR Des AUTRES est aussi INDISPENSABLE à notre PROPRE BONHEUR que l’air que nous respirons". En un mot être de GAUCHE, c’est être GENEREUX.C’est poser la GENEROSITE comme PREMIERE et le PARTAGE comme un DEVOIR MORAL. En un mot, être de GAUCHE au 21ème siècle, c’est reprendre l’idéal de la Chevalerie du Moyen Age, défendre les opprimés, la veuve et l’orphelin contre les prédateurs de toutes sortes. Etre de GAUCHE, au 21ème siècle, c’est défendre l’idéal de notre République "LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE"
Et cela ne veut pas dire que nos concitoyennes et concitoyens, qui se définissent comme "étant de droite ", ne puissent pas être généreux. Cela veut simplement dire que l’ultralibéralisme, comme système est porteur d’une idéologie essentiellement fondé sur l’accumulation des profits pour une minorité réellement détentrices du pouvoir, les multinationales et leurs représentants.
Lesquels représentants peuvent aussi, à titre personnel, avoir comme impératifs moraux le partage et la générosité, c’est alors qu’ils ont à gérer leurs contradictions entre leurs choix économiques et leurs choix éthiques.