A mots feutrés, cet article a de très mauvais relents de xénophobie qui font froid dans le dos !
Agrégé de lettres, l’auteur, durant sa carrière, à dû dispenser son enseignement à des enfants de migrants (légaux ou illégaux, là n’est pas la question, dans l’éducation !), or, je crains fort, à le lire, qu’il n’ait, par excès de laïcité selon son discours présent, eu recours à des stigmatisations surprenantes...
La seule phrase de son propos que je retiendrais est la suivante : "richesse produite par la main d’oeuvre immigrée légale ou illégale, confisquée par ceux qui utilisent cette main d’oeuvre, les autres citoyens étant condamnés à éponger les déficits". Elle replace le problème au niveau de ceux qui usent du système (et nul ne peut penser qu’ils ne le font pas en connaissance de cause !)... et à celui de l’exploitation des hommes... Si déficit il y a, ce ne sont pas ceux qui travaillent qui le créent, mais ceux qui contournent les lois pour en tirer tous les profits... La question n’est pas celle de l’immigration, mais celle de la justice sociale et de la juste rétribution du travail... Si les employeurs payaient correctement leurs employés, ils n’auraient pas recours à une main d’oeuvre sous-payée, flexible à souhait, jetable à la demande, à une forme d’esclavage moderne, en quelque sorte.
Pour moi, la honte se situe exactement à cet endroit : tant que l’on ne considèrera pas TOUS les hommes (et toutes les femmes, cela va de soi) comme des êtres humains libres et égaux, tant que l’on fera comme si les humains étaient des marchandises (ou des variables d’ajustement du capital) toutes les formes de communautarisme et de xénophobie seront de mise... Je crois que les boucs-émissaires que l’auteur a désignés comme tels sont une proie facile... et, hélas, bien dans l’air du temps !