" Pour les anglo saxon, on comptabilise la valeur de marché."
Les actifs financiers sont réévalués à chaque publication des comptes, et les impots (si cela génère mécaniquement un résultat net) attenant sont dû immédiatement. Lors de la réalisation des actifs ne seront comptabilisés que la différence entre deux bilans, et non entre le cours d’acquisition initial et le cours de vente.
C’est donc la valeur de marché au moment du bilan qui est comptabilisée.
Qu’est-ce que vous voulez dire exactement ?
Par contre, aux US c’est différent. l’amortissement des sur-valeurs est apparue avec Enron, pour éviter que ce scandale ne se répète (il y a eu aussi la modification de comptabilisation des stocks options). Auparavant, les gains et pertes étaient annoncés à la vente. Les entreprises ont même une certaine marge d’appréciation dans la comptabilisation de perte, et peuvent "suramortir" une perte potentielle.
C’est ce qui permet à Citi, par exemple, de passer en perte plus que ses pertes réelles dans les subprimes pour anticiper les pertes à venir, quitte à devoir annoncer une bonne nouvelle plus tard. On annonce en une seule fois ’on a tout perdu’, quitte à dire dans 2 ans, "bin en fait, on avait été un peu pessimiste, donc on a retrouvé xx milliards qui passent du coup en profits exceptionnels".
En France, comme on déclare la valeur marché au moment de la publication, les pertes seront annoncées au fur et à mesure de l’avancement de la crise. On voit déjà que CA a fait 3 annonces consécutives, alors que Citi n’en a fait qu’une, mais monstrueuse.