Précisément :
1) ces mensonges que vous citez ne concerne justement pas la question de la virginité
2) tous les mensonges ne font pas motifs d’annulation.
3) ceux que vous citez peuvent mettre en question objectivement (et encore cela reste discutable) la valeur du mariage civil ; ce qui ne fait pas la non-virginité
4) le fait que cette femme a menti sur sa virginité n’est en rien une preuve qu’elle est indigne du mariage dans la mesure où sa non-virginité n’engage en rien sa fidélité future et qu’elle n’était en rien engagée au moment de la perte de sa virginité vis-à-vis de son futur mari. Elle n’avait tout simplement sur le plan du droit civil pas à lui dire la vérité et son futur n’avait pas à lui demandé de la dire. J’estime en effet que le droit au mensonge peut être nécessaire pour résister à l’oppression : le seule qualité essentielle d’une personne est sa liberté de faire usage de tous ses droits égaux vis-à-vis des autres et donc de résister à l’oppression et à la domination.
C’est donc bien le contenu du mensonge qui fait la différence entre ces mensonges que vous citez et celui-ci : ce jugement admet pour la première fois dans notre droit que la non-virginité peut mettre en droit en cause la valeur du mariage civil, ; c’est cette innovation dans l’interprétation de l’article 180 (erreur sur une qualité essentielle de la personne à propos de la virginité de la femme et non de l’homme) qui est inacceptable, dès lors qu’elle ouvre à des motifs religieux ou traditionnel inégalitaristes ou sexistes l’invalidation du mariage civil., ce qui n’est pas le cas que des exemples que vous citez qui n’ont rien de sexistes ou d’inégalitaristes. Il est en effet parfaitement hypocrite d’affirmer que la non-virginité de l’homme serait aussi "invalidante" que celle de la femme dès lors que l’on ne peut prouver celle-là et que du reste celle-ci n’a pas été en cause dans ce jugement qui ne concerne que la non-virginité de la femme à la demande du mari. Je pense que le droit n’a pas à autoriser et à valider en droit cette exigence non-réciproque du seul futur mari de savoir si sa future femme était vierge ou non avant son mariage sans avoir à apporter la preuve qu’il l’était, laquelle virginité du mari n’est du reste invalidante du mariage religieux traditionnel dans aucune tradition. De plus et surtout la femme avait parfaitement le droit à la liberté sexuelle avant son mariage (si tant est qu’elle ne l’ait pas après, ce qui devient aujourdhui discutable dans toutes les affaires de divorce) ; la demande du mari sur le plan du droit égalitaire et libéral est donc exorbitante ; : elle aurait donc dû logiquement entraîner une déclaration d’incompétence du tribunal et une procédure éventuelle de divorce.
Sexisme, soumission sexuelle de le femme au désir de domination de l’homme, religion et/ ou droit traditionnel inégalitaire viennent polluer dans cette affaire l’institution laïque du mariage civil. Il faut y mettre bon ordre (public donc laïque) en cassant un jugement aussi ouvertement sexiste pour que le droit du mariage civil , si on veut le conserver (je propose sa suppression au profit du PACS), soit et reste égalitaire .
07/06 10:44 - Courouve
La sexualité n’est plus une affaire privée depuis la reconnaissance du couple homosexuel (...)
05/06 23:52 - Steban75
Je ne comprends pas cet homme qui, à priori a de beaux principes et pratique l’islam avec (...)
05/06 14:03 - ApuE
@itapoa Je suis tout à fait d’accord. D’une part cette affaire est privée entre (...)
05/06 13:58 - Cascabel
C’est finit Karl Marx, il est mort. Le mur de Berlin est tombé. La femme n’est pas (...)
05/06 09:35 - Serpico
Reboul : Je suis de votre avis concernant la suppression du mariage. Compte tenu de (...)
05/06 08:17 - Gazi BORAT
Merci de vos précisions, mais cela n’infirme en rien observations de mon commentaire. (...)
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