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Commentaire de ZEN

sur Le « trou de la Sécu »


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ZEN ZEN 6 juin 2008 20:35

Article très superficiel et tout à fait incomplet

Il faudrait une analyse approfondie

Je pointe ici un seul problème , une grave dérive

 

La santé, hors de prix, par Sandrine Blanchard

LE MONDE | 29.04.08 |

Le pouvoir d’achat du patient ne cesse d’être

grignoté. Déremboursement de médicaments au nom

d’un service médical rendu insuffisant,

instauration de franchises médicales,

multiplication des dépassements d’honoraires des

médecins libéraux pour "compenser", disent-ils,

l’insuffisance de leur revalorisation tarifaire,

et enfin menace sur le remboursement des frais

d’optique... la part des dépenses de santé payée

par l’assuré social grossit inlassablement.

Parmi tous ces paramètres qui pèsent sur le

budget santé des Français, les dépassements

d’honoraires représentent un poste bien plus

lourd que les nouvelles franchises. Il y a un an,

le 23 avril 2007, l’inspection générale des

affaires sociales (IGAS) remettait au ministère

de la santé un rapport dressant un constat sévère

des pratiques de dépassements d’honoraires

réclamés par les médecins à leurs patients.

Exemples : pour le port d’une prothèse de hanche,

72 % des patients doivent payer de leur poche en

moyenne 225 euros à l’hôpital public, et 454

euros dans une clinique privée. Pour une

opération de la cataracte, 71 % doivent débourser

en moyenne 91 euros dans le public et 200 euros

dans le privé. Sans compter les dépassements dans

les cabinets médicaux en ville lors des

consultations. Constatant que ces dépassements,

qui ont augmenté "de plus de 40 % en dix ans en

valeur réelle", sont devenus "une pratique

majoritaire chez les spécialistes" et ont

représenté 2 milliards d’euros sur un total de 19

milliards d’honoraires, l’IGAS concluait : "Cette

pratique est devenue un obstacle à l’accès aux soins."

Un an plus tard, les discours des responsables

politiques affirmant qu’il est nécessaire de

revoir ce système ne manquent pas. "Il faut

s’attaquer aux dépassements d’honoraires, a

affirmé à plusieurs reprises la ministre de la

santé, Roselyne Bachelot, parce qu’ils

constituent un problème majeur d’accès aux

soins." Le 6 février, Nicolas Sarkozy demandait

que les états généraux de la santé puissent

déboucher sur des mesures de "régulation des dépassements d’honoraires".

Tout le monde a une complémentaire santé,

rétorqueront les plus optimistes.

Malheureusement, cela ne suffit plus. Si 85 % des

Français sont couverts par une mutuelle ou une

assurance complémentaire, la prise en charge des

dépassements d’honoraires n’est ni générale ni

illimitée et varie considérablement suivant les

contrats souscrits. Une récente étude de l’Union

nationale des organismes d’assurance-maladie

complémentaire (Unocam) montre que 40 % des

personnes disposant d’une couverture

complémentaire ne sont pas du tout remboursées

des dépassements et que seulement 20 %

bénéficient d’une prise en charge entre 100 % et

120 %. En 2005, sur la totalité des honoraires

médicaux, la Sécurité sociale en a pris en charge

71 %, les complémentaires santé 18 % les ménages

9 % et l’Etat 2 % (CMU). "La tendance récente est

marquée par une limitation de la prise en charge

des dépassements", souligne l’Unocam.

Le gouvernement dit s’inquiéter de ces dérives

mais il n’a pris aucune mesure concrète. Même

l’obligation faite aux médecins d’informer

préalablement par écrit le patient sur les tarifs

pratiqués n’est toujours pas appliquée...."


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