Ce n’est pas moi qui me prends trop au sérieux, l’ami. Vous présupposez de ma part un soutien mal assumé à la politique de NS, que je trouve pourtant comme vous très contestable sur bien des points. Mais il y a dans le pays une telle phobie émotionnelle autour du personnage, qui tout président qu’il soit, reste ni plus ni moins qu’un élément des institutions, que ça en vient à relever de la psychologie des masses, ne vous déplaise. L’article n’est qu’un exemple parmi d’autres. Et ce déferlement de réactions épidermiques présentées en analyses de fond ne me paraît ni plus sain ni plus salutaire que les dérives de la politique-spectacle menée par Sarkozy et son équipe.
Il y a une certaine ironie à constater que les mêmes qui prétendent par leur attitude être détachés du virage people que prend la culture du pays, des effets médiatiques, sont souvent les premiers à personnifier des problèmes conjoncturels autour d’un seul dépositaire.
Descendre en flèche le personnage de NS, tout le monde ici le fait très bien. Mais balayer devant sa porte, ça fait du bien aussi, parfois.