Remarquez, la petite Condoleeza n’est pas mal non plus : imaginez un petit film tourné par quelque Just Jaeckin ou Jean Rolin avec Ségo et Condi dressant la belle et innocente Clémentine dans un château gothique. Plaisanterie mise à part, on donne dans la caricature en ce moment : c’est sa photogénie qui confère à Clémentine un avantage sur Marie-Georges (on dirait la soeur gauchiste d’Angela Merkel...) et non le contenu de son « programme ». Et le fait de mettre en avant sa jeunesse et sa féminité facilite toutes les dérives « pipollisées »(par contre, pas très anticonformiste, son mariage : à part le soupir de déception qu’ont du pousser tant d’hommes, ça fait ringard à côté de l’union libre ségolénienne - ah non, je me trompe, le mariage c’est tendance, n’est-ce pas ?).D’ailleurs, avec tout le respect que j’ai pour son indéniable intelligence et sincérité, qu’en est-il de son programme ? Et son identification avec la mairie de Paris sera une arme à double-tranchant : malgré toutes ses professions de foi, la mairie n’a jamais réussi à endiguer la mainmise spéculative sur la ville, à limiter l’expulsion des classes moyennes, à éviter que la capitale ne devienne une ville pour ultra-riches d’un côté et pauvres méritants logés par la municipalité de l’autre. La mono-activité continue de plus belle - expulsion des librairies, commerces de proximité au profit de Zara, Pimkie, CA et consorts, et les hyper-riches peuvent dénaturer à tout va leurs hôtels particuliers sans craindre grande chose de la part des Monuments Historiques. Même la politique anti-automobile n’est qu’apparence : on rétrécit la chaussée pour géner les auomobilistes (les rendant chèvres au passage...) sans prendre des mesures draconiennes comme à Londre ou à Rome. Et la politique « festive » est de fait terriblement enrégimentée, tandis qu’on vire les derniers marchands itinérants et buvettes non conventionnelles. Pas très glorieux pour la « gauche anti-libérale ».