Bonjour J.C.
J’ai planté un saule pleureur, il y a cinq ans, sur le talus d’un trou d’eau que j’avais creusé juste avant. Il s’est plu puisqu’il mesure désormais douze mètres de haut sur autant de large et retombe recouvrant le tout comme un nid secret. Mais, une des branches, après avoir atteint l’horizontale se redresse au lieu de pleurer... ? En effet, à six mètres de son tronc, pousse un joli massif de bambous que le saule essaye savamment d’éviter. Je n’irai pas jusqu’à dire que les plantes sont racistes entre elles, mais elles modifient physiquement leurs formes en fonction de leur environnement.
Il en est de même pour certains plants, quand vous castrez le mâle local, il excitera malgré tout les femelles qui sentiront sa présence et enfleront, se feront belles pour le séduire, sans savoir qu’elles resteront stériles. Ce sont d’ailleurs ces plantes magnifiques que vous choisissez sur catalogue, qui vous sont vendues en graines, comme bisannuelles, mais qui ne ressembleront jamais chez vous, à la jolie photo publiée. N’allez d’ailleurs pas vous plaindre auprès des responsables, ils s’empresseront de vous reprocher de n’avoir pas pensé à acheter les quantités de produits miracles de grande marque dont je tairai le nom. Mais vous voyez ce que je veux dire.
Je pense qu’à force de former les enfants du monde entier au nutella du matin sur un pain au lait, devant une heure de mangas bruyants, au yaourt, au coca toute la journée, au foot au nique et au rap vingt quatre heures par jour pour ceux qui s’endorment avec la radio, on finira par ne plus avoir donné naissance qu’à une seule race dont la culture mondiale sera entièrement compatible avec...le néant.