Vous semblez être victime, comme beaucoup d’autres personnes de la désinformation régulière que l’on observe sur tous les médias, à moins que ce soit votre sarkozisme rampant qui explique vos oublis.
je vous invite, avant de dire que les exonértaions de charges sont compensées, à prendre connaissance des observations du premier président de la cour des comptes qui n’est pas un vilain membre d’Attac, que je sache...
" La réduction du déficit de l’Etat en 2007 est due à des irrégularités comptables et des opérations exceptionnelles, a affirmé la Cour des comptes. Bien loin de la diminution affichée à 34,7 milliards d’euros (- 4,3 milliards par rapport à celui de 2006), le déficit se serait en fait sensiblement aggravé en 2007, à 44,12 milliards. Présentant mardi 27 mai à la presse le rapport annuel de son institution sur les résultats et la gestion budgétaire de l’Etat, Philippe Séguin, premier président, a souligné les différentes opérations comptables qui ont permis d’afficher cette amélioration apparente du déficit public (vente de titres EDF, reports sur 2008 de plus de 7 milliards d’euros de charges exigibles en 2007, débudgétisations et perception de recettes exceptionnelles de 6,6 milliards d’euros, bien au-delà des évaluations de la loi de finances initiale). "La Cour critique également vivement le montage financier auquel il a été recouru pour régler une partie de la dette de l’Etat envers la Sécurité sociale", a noté Philippe Séguin. "Cette dette, d’un montant de plus de 5 milliards d’euros, résultait de l’insuffisance, année après année, des dotations budgétaires destinées à rembourser". Elle a finalement été réglée "par un singulier tour de passe-passe", sans aucun décaissement de la part de l’Etat et donc sans aucune trace sur le budget, a-t-il déploré. "Le règlement de cette dette, qui devait se faire grâce aux recettes issues de la privatisation des autoroutes, aurait dû être inscrit au budget, ce qui aurait majoré d’autant les dépenses et conduit à une aggravation du déficit de 5 milliards". En l’espèce, l’Acoss a émis des billets de trésorerie pour 5 milliards, un établissement public les a souscrits puis a abandonné la créance qu’il détenait ainsi sur l’Acoss. Celle-ci a alors annulé la dette de l’Etat à son égard et l’Etat s’en est trouvé allégé sans rien avoir décaissé. Selon le président de la Cour, la dette de l’Etat vis-à-vis du régime général de la Sécurité sociale, que cette opération était censée solder, "s’est reconstituée à fin 2007 à hauteur de 2,5 milliards, ce qui traduit au minimum une sous-budgétisation manifeste". "Certains postes sont toujours sous-budgétés, ce qui veut dire, qu’on ne prévoit pas, souvent sciemment, assez de crédits pour les dépenses à venir de l’Etat", a-t-il poursuivi : ces pratiques "compromettent aussi bien l’exactitude de la programmation budgétaire que son exécution".
Ce rapport tombe d’autant plus mal pour le gouvernement que la Commission de Bruxelles a adressé au même moment à Paris un "conseil de politique économique" lui enjoignant de s’attaquer à ses déficits excessifs. Une démarche particulièrement humiliante alors que la France prendra le 1er juillet la présidence de l’Union européenne. Le Premier ministre a réuni le 28 mai à Bercy les gestionnaires de l’Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités locales pour une conférences des finances publiques destinée à remobiliser les troupes autour de l’objectif de réduction des déficits. François Fillon a promis de limiter dans le temps les niches fiscales. Ainsi, dès le prochain projet de loi de Finances, à l’automne, toutes les niches fiscales seront passées au crible. La Sécurité sociale se voit assigner l’objectif drastique de "l’équilibre en 2011", et non plus en 2012, échéance jusqu’à présent visée par le gouvernement. L’Etat s’engage à "tout faire pour apurer" la dette accumulée par les régimes sociaux."
A bientôt sur Agora
Albert