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Commentaire de Henri Masson

sur Les services secrets sont-ils l'avenir de l'espéranto ?


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Henri Masson 12 juin 2008 06:49

Ce qu’omet soigneusement de citer Qual, qui reproche volontiers aux autres de se répéter, mais qui n’hésite pas à se répéter lui-même quand il croit avoir fait une trouvaille géniale, c’est le témoignage de Maurice Toesca, un ancien élève d’Alain, concernant 1919 et les années suivantes dans "Alain, professeur" ("Nouvelle revue française", septembre 1952, pp. 28-34.) :

 

"Alain se lève, bondit de sa chaire en prenant au passage dans la rainure du tableau un morceau de craie ; avec une grande vivacité d’inspiration, il griffonne : « Vive l’espéranto ! » Il tourne vers nous son visage, qui est devenu sérieux, presque furieux. La circulaire qu’il venait de lire devait donner aux professeurs des « directives » pour combattre l’espéranto ou feindre de l’ignorer. "

 

Or, c’est généralement ignoré en France, y compris par bon nombre d’intellectuels, et surtout par la meute de singes hurleurs que le cadavre endimanché a regroupé autour de lui, qu’il y eut une circulaire ministérielle diffusée le 3 juin 1922 par futur vichyiste Léon Bérard, alors Ministre de l’Instruction publique, interdisant l’usage des locaux scolaires pour les cours d’espéranto. Une circulaire semblable fut émise dans la décennie suivante en Allemagne sous le régime nazi.

 

Décidément, les aspidés ont de sacrées références ! Alain a montré qu’il était capable d’évoluer, ce dont est visiblement incapable la secte aspique.

 


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