Le problème quand on a des facilités (que ce soit génétique ou de par l’éducation reçue), c’est que plus on cherche par soi-même et plus on se rend compte à quel point l’enseignement donné par le système scolaire est BIDON.
Moi j’ai décroché en première S. Jusque-là, je trouvais ça plutôt amusant de me pointer en cours les mains dans les poches et de passer aux yeux des profs pour un élève studieu. Et puis on se tirait la bourre avec trois amis qui, comme moi, se balladaient en classe. C’est ce qui fait, je pense, que je n’ai pas trop déprimé. Rejeté je l’étais, mais pour moi ce n’était pas parce que j’étais plus bête que les autres, non. Ce sont les autres qui étaient tous des cons ! Bon certes, il a fallu ensuite que je désenfle un peu mes chevilles, et il y a encore du boulot...
C’est quand il a fallu bosser sur des trucs qui me paraissaient complètement stupide que je me suis rebellé.
Avec le recul aujourd’hui, je me dis que si on ne m’avait pas donné un enseignement parcellaire et qu’on avait donné du sens à ce qu’on voulait m’apprendre, je ne me serais peut être pas fâché ainsi. Cela dit, je n’aurais sans doute pas découvert certaines vérités, historiques notamment, qui ne sont pas enseignées par l’Education Nationale.
Certes j’aurais pu être médecin ou docteur en psycho ou encore ingénieur. Mais je m’en ballance ! Ce qui compte c’est que je continue à engranger des connaissances et à réfléchir sur moi-même et sur le monde. Ca ne me rapporte pas d’argent mais c’est tellement fondamental pour moi.
Et puis il n’y a rien de plus jouissif que de se retrouver avec une étiquette de prolo devant un ingénieur ou un patron qui se croit hautement supérieur par sa prétendue instruction et de détruire son ego en démontant point par point son discours. Moins jouissif mais tout aussi utile, c’est de se retrouver dans la situation inverse et d’accepter la remise en question...