Shoeren,
Bien que partiellement dans votre cas, les lunettes et mes résultats me faisant passer pour l’intello de service, en 6ème puis surtout en 5ème je m’employa à me construire une réputation incommensurable au point que mon petit frère en arrivant deux ans derrière moi affirma être mon cousin....
Par mes actes, bastonnage et direct du gauche dès le premier jour de 6ème aux grands 4ème et 3 ème qui essayait de bizuter les gamins, je commençais à m’affirmer, puis je devins rapidement le boss de la cour de récrée, je réglais les différents entre élèves, les pions voyaient de loin les choses mais n’intervenaient pas trop heureux de pourvoir draguer la pionne mignonne tranquillement.
En cinquième je fus tellement collé tous les mercredi matin, que je gagna avec mon pauv’ vélo pourav 3 vitesses, la course de vélo organisée à la fin de l’année contre des p’tit gars de mon age qui s’entrâinaient en club....
Mais si je n’ai pas fais de dépression à proprement parlé, on a bien tenté de m’envoyer voir un psy qui a rapidement constaté que je me foutais ouvertement de sa gueule à travers les dessins que je pouvais réaliser et mes parents ne roulant pas sur l’or, à l’époque la séance de psy coûtait dans les 300 Fr (1985), j’ai du faire 3 séances.
Par contre comme vous les fond de la classe est devenu mon terrain de prédilection, ainsi je pouvais bricoler tranquillement sans que personne ne vienne me faire chier et j’écoutais d’une oreille distraite les cours et cela était bien suffisant pour avoir des résultats honorables en tous cas suffisant pour obtenir le passage en classe supérieure.
Alors oui j’ai martyrisé entre autre des gamins dans votre genre, pour le plus grand plaisir de chacun des mes amis de l’époque. J’étais celui qui osait, celui qui était assez malin pour ne jamais se faire chopper en flagrant délit et si cela devait être le cas, je répondais effrontément avec aplomb a tel point que les adultes étaient désarçonnés devant tant de défiance. Ces réaction penaudes au passage augmenter d’autant plus mon aura vis-à-vis des autres copains et enfoncé encore plus le pauv’ petit malheureux qui morflait une deuxième fois à tous les coups.
Est-ce qu’aujourd’hui je le regrette ? Je ne sais rien, peut-être un peu, en tout cas j’ai marqué les esprits d’une génération de collégiens, étant revenu dans la même région, il m’arrive d’en recroiser de temps en temps et je sens qu’ils nourrissent encore quelques admiration ou rancœur selon du coté ou ils étaient, personnellement j’ai oublié 90% des conneries que j’ai pu commettre, par contre les autres non.
Tout ça pour vous dire que vos traumas de jeunesse étaient peut-être liés à un gamin qui comme vous, avait des capacités mais qui avait choisit une autre voie pour exprimer son ennui.