Le surdouement n’est pas une excuse, c’est une explication. Et, oui, dans les faits il est habituel qu’un enfant précoce ayant des résultats scolaires médiocres, voire mauvais quand il est avec des enfants de son âge, se mette à avoir des résultats bien meilleurs s’il saute une classe.
Pour se représenter la difficulté auquel on les confronte quotidiennement, je propose souvent d’imaginer que vous ayez le bac et que l’on vous mette en classe de seconde ou de première. N’auriez-vous pas des difficultés à vous concentrer ? Certes, ils n’ont pas fait, théoriquement, le programme. Mais pour un enfant surdoué les conjugaisons, par exemple, sont intuitives et ne nécessitent pas des heures d’apprentissages. Idem pour la division, qu’ils peuvent intégrer d’une manière efficace pour certains en une demi-heure. Il est innévitable que leur concentration faiblisse. Pour leur apprendre à fixer leur attention, il faut leur proposer une tâche complexe, incluant l’effort de concentration pour des choses simples. Par exemple, nécessité d’apprendre les tables de multiplication par coeur pour les utiliser dans des problèmes nécessitant un effort de raisonnement. C’est-à-dire que la concentration fastidieuse doit avoir une utilité, un sens, celui de permettre un apprentissage nouveau et stimulant.