Alors, reprenons point par point
On a vraiment affaire en France à une laïcité perverse et dévoyée
De l’affirmations de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et de la reconnaissance que la religion est une affaire privée, nous sommes passé à une interdiction du fait religieux en public.
C’est quoi, une "laicité perverse et dévoyée " ? Le "fait religieux se passe dans les lieux de culte, comme toujours, et chacun peut se promener paré des signes religieux qu’il désire, dans la rue, n’importe quand, n’importe où. Il est question, dans l’affaire du voile, d’empêcher TOUT signe religieux dans les établissements scolaires PUBLICS (piscine, cours de gym, etc..) ; là où l’égalité et la laïcité sont de règle, pour chacun, selon les lois de la république. Il n’y a donc pas du tout interdiction du fait religieux en public : tu peux très bien aller faire tes dévotions à l’église, à la mosquée, au temple, te ballader avec ta kipa, ton voile, ta djellaba, ou ta croix ; rien ne l’interdit. Faux argument.
D’un pluralisme humaniste, nous sommes passé à un autoritarisme intolérant. Il est vrai que la sphère du privé, concédée du bout des lèvres par un Etat envahissant, se réduit comme peau de chagrin sous les coups de boutoirs de l’antiterrorisme, de l’administration fiscale et autres administrations bienveillantes.
Il y a longtemps qu’on n’avait entendu parler de "l’Etat envahissant" !!!
Et si les lois répressives (contre le terrorisme, contre n’importe quelle dérive, contre, désormais, n’importe quel fait divers érigé en fait de société) envahissent la sphère privée, ce n’est certainement pas contre la religion, mais dû à un autoritarisme qui préfère s’attaquer aux effets qu’aux causes de la délinquance qui, elle, n’a pas de religion. Amalgame hors de propos. Les religions, elle se portent très bien : les nombreuses écoles privées confessionnelles en témoignent, tout comme la volonté du gouvernement, par petites touches, de réhabiliter le fait religieux (on rappelera les propos de Sarko sur le prètre mieux que l’instit, la volonté de déreglementer les lois sr les sectes, les porpos de la secrétaire de l’Elysée, etc...)
En fait, du point de vue de l’état, celui-ci aurait plutôt tendance à se rapprocher du modèle américain (In God we trust), que d’un modèle résolument laïc.
Alors, quand, en plus, ça permet de masquer un racisme qui n’ose pas se dire tel (je sais, vous avez tous un ami arabe...), ou de prétendre défendre la cause des femmes, installé devant la télé pendant que bobonne débarrasse la table...
Et vas-y ; les clichés, les amalgames, les procès d’intention, comme au bon temps du stalinisme ou du maoisme : "masquer un racisme", alors que l’on parle du fait religieux dans la sphère publique : ça permêt d’éviter de parler de la question, et de tenter de discréditer, au passage, ceux avec lesquels on ne veut pas discuter ! Procédé classique, vieux comme le monde, mais toujours aussi degueulasse.
Quant à l’autre cliché de "prétendre défendre la cause des femmes", on croirait lire du Le Pen ou du de Villiers dans le texte ; là aussi, tentative de discrédit de ceux qui sont pour que les femmes puissent accéder à l’égalité des droits, et surtout, parlent elles-mêmes de leurs problèmes : vieux procédé réac et démago, qui ne fait que servir la soupe aux tenants du machisme et des parties fines.
Pour ce qui est de "regarder la télé pendant que bobonne débarrasse la table", c’est une excellente définition de la position que tu adoptes : pas de projection sur les autres, de tes propres positions réactionnaires, merci.
En bref, une fois de plus, un discours maniant les amalgames, la confusion, les procès d’intentions, pour tenter de discréditer les positions des autres, et, surtout, se positionner au dessus de la mélée, comme une sorte d’observateur des choses de ce monde, quand on défend un discours tout ce qu’il y a de plus réactionnaire, démagogique, et, sous des dehors de "libéralisme", qui prend nettement le parti de l’archaïque oppression.
Donc, un vrai discours d’imbécile, comme je le disais.
Quant à "présenter mes excuses", ça pourra m’arriver le jour où toi-même tu auras présenté les tiennes, pour prendre sans arrêt les gens pour des cons, et considérer les autres avec un mépris qui signe ton petit fascisme hautain.