Beaucoup d’articles vont dans le même sens, ici et dans une presse non collaboratrice :
Cette semaine, dans Télérama, un article cinglant et dense sur " La Réforme du droit du travail signe-t-elle la fin de la solidarité ?" : Le constat est saignant :
Juste quelles citations et chiffres :"La liberté de penser commence ou s’arrète le droit du travail" : Laurence Parisot.
"Attaquer le droit du travail, c’est s’en prendre à l’état de droit dans l’entreprise, restaurer la loi de la jungle et de la soumission "Gérard Filoche Inspecteur du travail dans "salariés, si vous saviez Dix idées reçues sur le travail en France" Edition de la découverte 130 p 9 €
"En 20 ans, trente millions de personnes ont perdu leur emploi aux USA, dont nous suivons le chemin "
Ecoutons le bilan opéré par Louis Uchitelle , un journaliste du New York Times dans le "salarié jetable , enquète sur les licenciemments aux Etats-Unis" : Le licenciemment et la précarité sont devenus un phénomène de masse.
Ou encore Michel Desmurget , chercheur à l’ Inserm dans son livre"Mad in USA, les ravages du modèle américain "
"Les politiques libérales menées depuis trente ans aux Etats-Unis ont aboutis à l’enrichissement massif des plus favorisés, à la paupérisation progressive de la classe moyenne, et à la création d’une cohorte immense de travailleurs pauvres ;Ainsi 25 % des travailleurs américains, soit trente millions d’individus travaillent pour des salaires, qui ne leur permettent pas d’extraire leur famille de la pauvreté. Ces gens sont corvéables à merci, ils n’ont pas de congés payés, pas de couverture maladie, pas de droits...."
"J’entends souvent parler en France et en Europe des charges et des contraintes qui axphixient l’emploi et ruine l’esprit d’initiative. Malheureusement , je n’entends jamais parler des charges et des contraintes , qui offrent à tous et en particulier les plus pauvres, une retraite descente , une assurance pour se soigner , des congés payés pour se reposer et des droits pour se défendre"
Il est manifeste que plus cette masse de citoyens sera spoliée, volée de ses droits les plus fondamentaux,plus il faudra de contraintes, tant que la pauvreté même n’aura pas atteint un tel seuil que minés par la simple survie, plus rien ne sera à contraindre.
A vouloir ,par des articles sur différentes thématiques atomiser une politique globale - droit du travail, repression contre les plus fragiles, dérives d’un capitalisme mondialisé, politique de Sarkozy ...- on en oublierait presque que ce système de sanction et de mise sous presse des plus susceptibles de faire entendre leur désaccord , est en cohérence totale avec un libéralisme où le sujet passe très loin derrière des diktats d’une économie toute puissante qui ne fournit que certains et considère les autres comme outils de production les moins contraignants et les moins chers possible.
Et puis ,plus un gouvernement s’impose de force par des mesures anti-sociales et impopulaires, plus il a besoin de s’entourer de surveillance policière pour éviter les débordements : Toutes les dictatures- occidentales ou non- ont toujours compris cela.