Si je suis dans l’ensemble d’accord avec vos définitions de la démocratie, je mettrai un bémol concernant les référendums. Certes, on vient de le voir, rien n’est plus démocratique qu’un appel direct au vote populaire. Mais son usage est assez mal aisé : on ne peut trop fréquemment demander au peuple de se rendre aux urnes.D’autre part les conditions qui entourent un tel vote ressemblent à un sondage dans la mesure où les influences qui vont dans un sens ou l’autre sont plus proches de l’émotionnel que du rationnel. Ce qui ne veut pas dire que les dernières consultations sont suspectes. mais concernant par exemple l’Irlande, il semble que la pression religieuse ait été importante face au risque de voir une législation pro avortement l’emporter. D’autres influences ont certainement joué au contraire dans le sens du oui. En fait les choses sont complexes et dépendent beaucoup des groupes de pression. A ce propos, je suis étonné de lire que la Suisse fait très attention aux lois qui donneraient un avantage particulier à des lobbys. Je crois savoir que Nestlé est une multinationale d’envergure, qui certes n’agit pas particulièrement dans uns sens qui lui serait très favorable en Suisse, mais dans le monde, sa pression est énorme. Que font alors les Suisses pour empêcher certaines dérives liées uniquement à la recherche du profit ? Je conclurais en donnant une piste qui part du principe référendaire, mais, sans l’écarter, permettrait, (c’est vrai c’est utopique) de trouver une solution intermédiaire entre celui-ci et l’assemblée représentative que nous connaissons et des Diafoirus politiques qui nous gouvernent. (Louis Peretz : www.voixcitoyennes.fr)