La suite ...
Gros coup de froid sur la commission Copé. Hier, l’intersyndicale de France Télévisions, qui devait être auditionnée une dernière fois, s’est présentée devant l’aréopage d’élus UMP et de producteurs chargé de réfléchir à l’avenir de la télé publique sans pub… Et a lu à la commission un texte incendiaire dénonçant une « mascarade » : « D’interviews inopinées en annonces fracassantes dans les conférences de presse, la commission a jeté son masque pour apparaître enfin pour ce qu’elle est : une opération de camouflage du démantèlement de l’audiovisuel public au profit du secteur privé. » Puis l’intersyndicale a tourné les talons.
Et ça, la commission Copé l’a mal pris : dans un communiqué rageur, elle se paye le luxe de s’en prendre à l’intersyndicale, ses « propos inutilement choquants et blessants […] qui tranchent totalement avec l’état d’esprit positif de ses travaux ».
Après les cadeaux aux chaînes privées suggérés par son président Jean-François Copé, c’est notamment la proposition de la commission de transformer France 3 en un réseau de sept chaînes régionales - au lieu de quinze stations aujourd’hui - qui a fait déborder le vase. D’ailleurs, cette même proposition a fait monter la moutarde au nez de Patrick de Carolis, entendu lui aussi hier par la commission. Le président de France Télévisions, pas spécialement réputé pour ses déclarations fracassantes, s’est fendu au sortir de son audition d’un communiqué expliquant qu’il s’était « clairement démarqué » de la proposition pour France 3. Bref, la grève de 24 heures prévue demain dans l’audiovisuel devrait être particulièrement bien suivie. Prochaine étape : le 25 juin avec la remise du rapport Copé à Nicolas Sarkozy. C’est lui qui décidera de mettre ou pas en musique les propositions de la commission.