• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Utica

sur Ségolène contre tous !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Utica Utica 17 juin 2008 13:28

Moi, j’ai confiance dans les capacités de Ségolène Royal.

Je vous met en ligne mon article qui vient d’être primé à la une du jjd comme blog comme blog communauté (meilleur blog) :

Dimanche 15 Juin 2008 - 00:03

Se résigner au social-libéralisme (déclaration d’intention du PS) ou bien faut-il dépasser le libéralisme (Ségolène Royal) ?

Par Utica, utica

Le moteur du libéralisme est l’individu avec son avidité à gagner, parmi une multitude d’individus de même nature, agissant tous de manière parfaitement égoïste. Et ce, dans un contexte de libre-marché, de libre-concurrence, dépourvue de limitations, mondialisée.

 (Reuters)
Ce système est censé créer la prospérité, la richesse pour tous et le plein emploi. L’illustration la plus parlante du libéralisme est l’actionnaire, anonyme, qui achète et vend des actions avec pour unique souci son profit personnel.
Si ce système était aussi parfait, il n’y aurait pas de crises. Elles sont pourtant d’actualité. Celle, des subprimes en est la dévastatrice illustration actuelle.

Si le libéralisme était la panacée, pourquoi tous les Etats et même les plus capitalistes doivent-ils édicter des lois qui interviennent sur le marché ? Pourquoi a-t’on dû créer des banques centrales ?

Si le libéralisme était source de prospérité pour tous, pourquoi assiste-t’on partout à l’émergence d’oligarchies financières, où quelques pourcents de la population détiennent plus de 80% des ressources ?

Il y a des évidences claires que le libéralisme doit être dépassé :
1) L’égoïsme, l’avidité individuelle comme moteur exclusif de l’activité humaine est incompatible avec la coopération au sein d’une entreprise ou d’une organisation. Ne serait-ce, que pour une gestion optimale de l’erreur humaine. En moyenne, un être humain en activité commet une erreur environ toutes le 30 secondes. Dans un contexte de concurrence acharnée et parfaitement égoïste, on va logiquement chercher à exploiter l’erreur afin de lui nuire, pour chercher à éliminer un rival. C’est incompatible avec l’aboutissement d’un projet collectif. Ce sera d’autant plus vrai que le projet sera difficile et complexe. Les milieux de l’aviation et de la Médecine hospitalière ont compris que seule une indulgence entre les collaborateurs et une intégration participative des personnes dans une but constructif parvient à corriger efficacement les erreurs en les examinant de manière non-nuisibe. Pour toute entreprise, la voie de la correction de ses lacunes, de ses erreurs, est la voie royale de l’excellence. Si on en reste au niveau médiocre de la compétition des égoïsmes individuels, les personnes chercheront à cacher leurs erreurs, à les escamoter et on ne progressera pas.

2) La compétition d’égoïsmes individuels utilise deux modes pour gagner (c’est vrai aussi en politique) : - il y a sans doute les performances individuelles, les qualifications, mais il y a aussi toutes les manières de saboter la concurrence, en lui nuisant, en la discréditant. Ce deuxième aspect est clairement non-productif, c’est un facteur de baisse d’efficacité et de nuisance à grande échelle, sans aucun bénéfice autre que celui de l’auteur du sabotage. Cet aspect du libéralisme est très fréquent et parfaitement nocif. Il y a une nécessité évidente de disqualifier ce type de concurrence, qui permettrait d’avoir les personnes les mieux qualifiées aux postes adéquats et les meilleurs produits sur le marché.

3) La compétition des égoïsmes individuels comme seul moteur d’activité humaine engendre la peur à tous les niveaux d’une hiérarchie. L’illustration moderne en sont ces évaluations inquisitrices entre collègues et différents niveaux d’un hiérarchie. Les guidances fondées sur la peur ne sont pas les meilleures. Chaque maman sait cela. Les loyautés fondées sur la crainte ne sont pas les meilleures, c’est connu depuis l’Antiquité déjà. "Lorsqu’on travaille pour des hommes on en met un coup. Lorsqu’on travaille pour des cons, on fait semblant" (Soljenytsine)

Il faut donc bel et bien dépasser le libéralisme, dépasser l’égoïsme individuel, pour établir une relation respectueuse, indulgente et amicale, aimante entre les personnes. Ce n’est envisageable que dans un dépassement de soi. C’est une nécessité dans tout projet impliquant plus d’un seul être humain. Une logique participative, impliquant les personnes de manière respectueuse est une excellente manière de créer une telle culture d’entreprise.

Je parie 1 plaque de chocolat qu’aucun défenseur du libéralisme pur et dur n’accepterait de se faire soigner dans un hôpital dont les soignant(e)s auraient pour unique souci leur égoïsme personnel en compétition impitoyable les un(e)à l’encontre des autres, quitte à se débarrasser de la patate chaude (le patient) de diverses manières.

 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès