Les enjeux ne sont pas aussi simples. La réponse doit être nuancée. Tout d’abord, permettez-moi de préciser que la France ne saurait en aucun cas faire abstraction de l’administration américaine dans son rapport au monde et dans la gestion des relations internationales. Regardez, même la Birmanie qui a choisi voici plusieurs années faire abstraction du facteur "international" est dans une certaine mesure rattrapé par la nécessité de devoir communiquer un minimum en fonction de la communauté internationale. Alors d’accord, cet exemple est un peu exagéré et la situation n’est pas idéale, mais bon...
Je voulais surtout indiquer que la France n’a jamais été totalement indépendante de son allié US. La France respecte, par exemple, les standards OTAN. Paradoxe, comme je le disais, ce sont les US qui se détachent de plus en plus de ces critères d’interopérabilité (notamment en raison du saut technologique conséquent qu’ils sont parvenus à opérer dans le domaine des systèmes technologiques militaires).
En tant que Belge, je vois davantage la décision - pour autant qu’il s’agisse d’une décision - française comme un processus de normalisation d’une posture ambivalente. C’est la forme de la communciation qui connaît une rupture, pas le fonds du dossier. Disons que la France avait principalement l’avantage de choisir à la carte les opérations et les programmes auxquels elle souhaitait participer.