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Commentaire de Gazi BORAT

sur Affaire Rudy, une justice aux ordres communautaires ?


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Gazi BORAT 25 juin 2008 20:28

@ Paradisial

Merci tout d’abord pour les dédicaces, que je vais écouter tranquillement ce soir.

D’autre pert, pour lever un coin du voile : il existe trois catégories d’apprenants, selon les sens mis à contribution :

  • Les visuels (retiennent mieux par le vision/lecture)
  • Les auditifs (retiennent mieux par l’audition)
  • Les kinesthésiques (retiennent par le geste.

J’appartiens à la deuxième catégorie.

Comment j’ai appris l’arabe ? Par la fréquentation de milieux arabophones, à l’époque des militants politiques marxistes en majorité chrétiens (la confession n’avait pour moi aucune importance, cela s’est passé comme ça).

Ensuite, je me suis trouvé "bloqué" dans une région particulière de la Turquie, l’ancien sandjak d’Alexandrette (la région d’Antakya/Antioche, Iskenderun/Alexandrette). Cette région, dépendant du mandat français sur la Syrie, fut remise par la puissance occupante à la Turquie du successeur d’Atattürk : Ismet Inönü) en 1938. C’est une région très tolérante d’un point de vue religieux : beaucoup d’Alevis, de descendants de réfugiés arméniens, de Yezidis, de Kurdes et majoritairement arabophone.

D’ici viennent mes particularismes syro-libanais.. J’ai appris par l’écoute et la pratique orale.

Souhaitant apprendre l’écriture, je me suis procuré la seule méthode disponible : les petits livres turco-arabes destinés aux enfants des cours coraniques et vendus sur les marchés.

On y apprend à écrire et lire par une méthode syllabique (B.A. - BA) mais sur des extraits du Coran.

Pour avoir la prononciation exacte, je me suis procuré des cassettes de récitation chantée correspondantes.. Par contre, ma transcription phonétique de l’arabe laisse à désirer car je mélange le système turc et le système français (que je trouve excellent).

C’est ainsi que j’ai débuté par l’écriture des sourates les plus courtes - celles de la fin du Coran - et, bien entendu, la Fatiha. Cela ne m’a pas apporté la foi mais a renforcé ma passion pour la musicalité de la langue arabe à laquelle on peut ajouter mon goût pour la chanson égyptienne et le cinéma de la grande époque..

C’est ainsi que j’ai mémorisé quasiment à jamais des parties telles que :

Bismillahi er rehman er rahim..

Qoul houa Allah el ahad

wa allahou ssamad

Lam yalid wa lam yaouled

wa lam yakoun koufou’an ahad

Et que, par l’écoute des cassettes, je ne manque pas d’insister gravement sur le DÂL de dâllin à la fin de la fatiha..

D’autre part, pour faire preuve de préjugés, cela ne m’étonne pas que Philippe Renêve parle arabe : les Bourguignons font partie (sans ostentation particulière) des gens les plus sociables que j’ai pu rencontrer..

gAZi bORAt


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